Le trio du Zouglou burkinabè, appelé Campus ambiance a présenté son nouvel album le 5 août 2022. Le nouvel opus est dénommé «Diagnostic», il traite des faits d’actualité et de société du Burkina Faso.
C’est le 4e album du groupe, il est composé de 14 titres dont 10 enregistrés au Burkina Faso. «Diagnostic» est un ensemble de constats sur les plans social, économique et politique du pays. Son géniteur le groupe Campus ambiance l’a sorti, pour prodiguer des conseils aux mélomanes, et proposer des solutions aux multiples problèmes que rencontre le Burkina Faso.
L’album, de par son contenu, suscite une prise de conscience collective. Les titres chantés dans «Diagnostic» dépeignent une société en crise et fragilisée par le terrorisme. Des titres sur la parenté à plaisanterie et la cohésion sociale sont également évoqués. C’est un «tremplin qui nous promène à travers les cultures diverses», indique Sébastien Banou, le lead vocal du groupe.
Parmi les 14 titres de l’album, on note des anciens. « Nous avons reconduit les succès des autres albums parce qu’il y a des gens qui ne nous connaissent toujours pas », dira Sébastien Banou.
Le groupe Campus ambiance à travers cet album, peut être considéré comme un «médecin spécialiste » qui vient poser un diagnostic et résorber un souci, en apportant une réponse aux murmures des masses, a fait noter le maître de cérémonie dans la phase de présentation.
Le premier titre de l’album est «héros». Il entend amener les uns et les autres à savoir que l’on peut commencer à partir de rien et se faire une place dans la société. « Campus ambiance avant luttait le Benga, grâce à Dieu aujourd’hui on roule en chawarma. On a tous commencé à zéro pour finir en héros », explique monsieur Banou.
Dans le même sens, le second titre «Faut te lever», invite tout le monde à se lever pour le travail. Dans cet album, on trouve aussi des titres comme «L’argent rend bête », «Femme au foyer», « Ouagadougou ya yélé »; « Enjaillement »; « Côte d’Ivoire/Burkina »; « Kokoroko »; « Génétique » en acoustique ; « Allah ko tchan ».
Le trio qui s’est inspiré d’un genre musical ivoirien (le Zouglou) a remarqué des divisions ça et là dans la société burkinabè. Et «Souder» qui est le troisième titre de l’œuvre appelle les gens à se souder, à la cohésion sociale, à l’union. «La guerre est déjà un malheur, il ne faut pas que la division soit une calamité pour ajouter », a laissé entendre le lead vocal Banou.
« Le diagnostic est là. Évitons de penser que c’est le politique seulement qui est mauvais. On veut un changement de comportement », lance le groupe Campus ambiance. Et de poursuivre : « La matière première du Zouglou, c’est la société. Les artistes sont ceux qui peuvent attirer l’attention sur ce qui ne va pas. Les dirigeants devraient même prendre la température avec nous. Quand ça ne va pas, nous, nous le disons ».
Il est prévu des ventes en ligne de l’album, des campagnes de communication et des tournées, pour porter loin, le « Diagnostic » fait sur la société burkinabè. L’album est disponible sur le marché de disque au prix unitaire de 5 000 F CFA le CD et 10 000 la clé USB.
Campus Ambiance n’est plus un groupe à présenter. C’est l’histoire de trois jeunes burkinabè, Sébastien Banou, Jean Martial Badolo et Dieudonné Kaboré qui, depuis l’université, ont décidé véritablement, en 2013, d’évoluer avec un genre musical particulier qu’est le zouglou.
À noter que le groupe a vu le jour en 2002, et beaucoup d’étudiants s’y sont succédé. En quelques années, le groupe a donc sorti quatre albums, notamment «Fruits de la passion », «Le temps de Dieu », «Équilibre» et enfin «Diagnostic».
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