L’Association des blogueurs du Burkina (ABB) a présenté aux journalistes son projet intitulé « promotion du civisme numérique pour une meilleure expression démocrtaique au Burkina Faso». C’était au cours d’une conférence de presse animée le samedi 13 août 2022 à Ouagadougou. Ce projet vise à sensibiliser la population pour un usage responsable de l’outil numérique.
Par Daouda Kiekieta
Dans l’objectif de contribuer à l’assainissement de l’environnement numérique, l’Association des blogueurs du Burkina (ABB) lance un projet visant à sensibiliser les acteurs du numérique pour une meilleure expression démocratique.
Ce projet va permettre d’initier des cadres de rencontres, d’échanges directs entre les acteurs et des formations appelées « dialogues numériques» et «cliniques numériques».
Ces dialogues numériques entre professionnels des médias devraient permettre de capitaliser les attentes et les priorités des uns et des autres à l’endroit des décideurs politiques à travers un projet de plaidoyer à soumettre à l’autorité compétente lors d’un national prévu en fin 2022.
Par ailleurs, les formations dénommées cliniques numériques permettront aux journalistes, aux web-activistes et aux web-influenceurs d’échanger sur les fake-news et les mécanismes de détection des fausses informations sur les réseaux sociaux.
A cet effet, des capsules vidéos de sensibilisation et de promotion de droits numériques seront réalisées et diffusées sur les réseaux sociaux et sur les médias, selon Koundjoro Gabriel Kambou, président de l’ABB.
Selon, M. Kambou l’espace médiatique du pays est marqué par des restrictions des libertés d’expression et de la presse, notamment avec les dispositions de loi 044-2019/AN du Code pénal qui ne facilitent pas le traitement de l’information sécuritaire.
Dans le domaine des réseaux sociaux, le contexte est marqué par des dérives des web-activistes et influenceurs. Ces dérives ont pour conséquences la diffusion des informations erronées et des cas de diffamation constatés. « Ce qui conduit à des procès et à des condamnations par la justice burkinabè», indique-t-il.
D’une durée de 6 mois, ce projet va concerner plusieurs localités, notamment, Ouagadougou, Koudougou, Koupéla, Ouahigouya et Gaoua.
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