Le président de la Transition, Ibrahim Traoré, a nommé son premier ministre le 21 octobre dernier. Ce dernier devrait former incessamment son gouvernement. Libreinfo.net a sillonné les rues de la capitale pour recueillir les attentes des Ouagalais de la future équipe gouvernementale dirigée par Apollinaire Kyélem.
Par Daouda Kiekieta
La composition du gouvernement de la Transition est hâtivement attendue par les Burkinabè tant les attentes sont nombreuses. La première des préoccupations qui animent les sujets de causerie, c’est le défi sécuritaire.
“J’attends du prochain gouvernement des actes. Qu’ils laissent les paroles et agir, parce que tout est urgent comme l’a dit le président lui-même”, indique Hamza Seogo, commerçant, qui se réjouit de la volonté du Premier ministre de réduire les salaires des membres de son gouvernement.
Pour Abdourahmane Zongo, étudiant en droit international, l’urgence c’est la situation sécuritaire “C’est cela la priorité majeure. Le reste, un gouvernement issu des élections démocratiques viendra s’en occuper”, a-t-il dit
Combattre la vie chère, l’une des attentes des populations
Si l’insécurité reste la préoccupation majeure de nombre de Burkinabè, la question de la cherté de la vie n’est pas mise à l’écart, surtout la flambée du prix du carburant. C’est la préoccupation de Issouf Kabré, commerçant. Pour lui, le futur gouvernement doit travailler à la “réduction du prix des hydrocarbures afin que les prix des autres produits puissent baisser. Le premier ministre a dit qu’il va travailler dans ce sens, et on attend qu’il le concrétise”, a-t-il dit.
Même son de cloche chez Abdoul Karim Ouédraogo, opérateur économique. Il note que la vie chère a atteint un niveau insupportable pour beaucoup de Burkinabè. Il souhaite également que le gouvernement de Apollinaire Kyélem porte un regard particulier sur la situation des jeunes sans emploi.
“Non seulement les jeunes manquent de travail, mais aussi ceux qui travaillent, notamment, les commerçants ont des difficultés à écouler leurs biens”, soutient Abdoul Karim Ouédraogo, qui souhaite que la paix revienne au pays afin que les affaires puissent reprendre de la plus belle des manières.
Quant à Issaka Sana, son souhait se résume en ces termes : “Que le prochain gouvernement travaille à se défaire des pays impérialistes qui empêchent le Burkina Faso de se développer. Que le gouvernement de Apollinaire Kyélem emboîte les pas du gouvernement malien qui donne des insomnies aux impérialistes occidentaux”, renchérit M. Sana.