L’Association de défense des intérêts des consommateurs du Faso a échangé avec des journalistes le 25 août 2022, à Ouagadougou, sur ce qu’elle a appelé, campagne contre l’augmentation des prix des hydrocarbures. Elle dit niet à cette augmentation qu’elle juge «cavalière».
Par Nicolas Bazié
Les consommateurs ploient sous le coût de l’augmentation des prix des hydrocarbures. C’est du moins ce que pense l’Association de défense des intérêts des consommateurs du Faso qui parle d’une augmentation de trop. Une décision gouvernementale qu’elle dit dénoncer « avec la plus grande énergie ».
« Nous suspectons le gouvernement de ramer contre le bonheur des populations», a pesté Ousséni Ouédraogo, secrétaire général par intérim de la ligue des consommateurs qui ajoute que cette augmentation est insoutenable et intenable pour les consommateurs.

Le contribuable est appelé « à saigner trois fois sur le prix de chaque litre de carburant», lance Ousséni Ouédraogo. Et de poursuivre que cette énième augmentation prépare une nouvelle vague inflationniste. « Nous ne l’acceptons pas», a-t-il déclaré.
Une décision difficile à accepter
L’augmentation du prix du carburant semble être une pilule très amère à avaler pour Adama Bayala, le président du Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF). « Nous ne digérons pas cette décision du gouvernement », a-t-il fait savoir, appelant les Burkinabè à réagir face à la mesure.
« Nous n’avons pas été concertés avant l’augmentation des prix des hydrocarbures. Les conséquences sont là. Chacun augmente les prix comme bon lui semble», explique Adama Bayala.
Pour montrer sa détermination, l’association prévoit le 29 août prochain, un sit-in devant le ministère du commerce.

«Nous n’avons pas le choix que de prendre cette décision »
Rappelons que le prix du carburant a connu une augmentation au Burkina Faso à compter du 19 août dernier. Le litre du Super 91 est passé de 715 à 750 fcfa, soit une augmentation de 35 F par litre. Le litre du gasoil, lui, est passé à 675 FCFA, soit une augmentation de 30 FCFA. Une augmentation qui vient s’ajouter à celle du mois de mai 2022.
Dans un entretien sur la télévision nationale, le premier ministre Albert Ouédraogo avait signifié que le gouvernement n’a pas eu le choix de décider de cette augmentation. « Nous n’avons pas le choix que de prendre cette décision pour sauvegarder la SONABHY», a-t-il indiqué.

L’enjeu selon lui était la question de la subvention accordée à la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY). « Si nous continuons dans cette logique, nous risquons d’avoir une SONABHY qui ne sera pas en mesure de remplir sa mission qui est d’assurer un approvisionnement régulier du pays en hydrocarbures», s’est justifié le chef du gouvernement.
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L’Association de défense des intérêts des consommateurs du Faso regroupe à son sein, l’Association des consommateurs du Burkina (ACB), l’Organisation des consommateurs du Burkina (OCB), la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), le Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) et Vigi Consommateurs.
