Le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, a tenu une conférence de presse le lundi 11 avril 2022. Cette rencontre avec les Hommes de médias vise à faire le bilan sur la situation alimentaire du pays.
Par Rama Diallo
Le premier ministre Albert Ouédraogo a annoncé à l’Assemblée législative de Transition le 4 avril, l’ouverture de boutiques témoins et la subvention de plus de 50 mille tonnes d’engrais. Ces mesures ont été prises parce que la campagne agricole 2021 a enregistré un déficit.
Ce déficit s’explique selon le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, Abdoulaye Tall, par une pluviométrie insuffisante et l’abandon des terres cultivables dus à la situation sécuritaire, avec plus de 450.000 hectares de terres abandonnées. Ce qui a entraîné un déficit de 451.000 tonnes de céréales dans certaines zones.
« Face à la demande croissante, le Gouvernement a pris des mesures interdisant l’exportation des céréales. Il y a également l’ouverture des boutiques témoins permettant d’offrir des céréales à prix subventionné, à hauteur de 6000 FCFA le sac de 50kg, au profit des personnes défavorisées. Il y a l’approvisionnement des stocks de sécurité et le renforcement du contrôle des lieux de stockage. Toutes ces initiatives n’ont pas réussi à endiguer les prix mais les efforts se poursuivent, afin de parvenir à un consensus entre le gouvernement et les différents acteurs », a rappelé le ministre.
A écouter Abdoulaye Tall, l’Etat n’arrive plus à tenir avec la subvention des produits surtout concernant le blé et les hydrocarbures. «Si les subventions continuent à un certain degré, les ressources de la SONABHY pourraient s’assécher», a-t-il laissé entendre.
Vu l’inquiétude du ministre du Commerce, le marché burkinabè pourrait-il connaître une flambée des prix des produits tels que le pain et les hydrocarbures?