Du 2 au 4 novembre 2023, des journalistes ont participé à un atelier de formation sur la situation des enfants en temps de crise à Kaya dans la région du Centre-Nord. Au cours de cette formation, les acteurs des médias ont suivi des modules sur les droits de l’enfant, la protection de l’enfant en temps de crise et la couverture médiatique de la situation des enfants en temps de crise.
Par André-Martin Bado depuis Kaya
A Kaya, dans la région du Centre-Nord , une trentaine de journalistes issus de plusieurs régions a participé à une formation sur les bonnes pratiques en matière de protection des enfants en situation de crise.
Organisée par le ministère de la Communication en collaboration avec l’UNICEF, cette formation a été dispensée par trois experts dans leur domaine respectif.
Le premier formateur, Harouna Kafando, inspecteur d’éducation spécialisée, a abordé la thématique relative au système de protection des enfants au Burkina Faso.
Il a présenté l’état des lieux du système de protection, les enjeux et défis auxquels il est confronté, ainsi que les mécanismes de prise en charge des enfants victimes de la crise sécuritaire et humanitaire.

M. Kafando a notamment souligné que la crise sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso a un impact négatif sur les enfants.
Selon lui, près de 58% des déplacés internes sont des enfants, et ces enfants sont confrontés à des difficultés telles que la violence, le mariage précoce et le travail des enfants.
A cet effet, il a invité les journalistes à jouer un rôle important dans la protection des enfants. Il a déclaré : «Nous invitons les journalistes à faire passer le message en montrant que les enfants ont des droits, même en situation de crise.»
Le deuxième formateur est Pierre Kiemtoré, chef de service des approches pédagogiques au Secrétaire Technique de l’éducation en Situation d’urgence.
Il a traité le thème de l’éducation en situation d’urgence.

au Secrétaire Technique de l’éducation en
Situation d’urgence.
Il a expliqué les défis auxquels l’éducation se heurte en cas de crise, les approches pédagogiques adaptées et les initiatives mises en place pour assurer la continuité de l’éducation des enfants.
Selon lui, le rapport statistique mensuel du Secrétariat Technique de l’éducation en situation d’urgence, indique qu’au 31 mai 2023, au moins 6 149 écoles sont fermées, ce qui a touché plus de 31 000 enseignants et 1 041 000 élèves.
M. Kiemtoré a souligné que cette formation est une opportunité pour les journalistes de se familiariser avec les défis auxquels les enfants sont confrontés en temps de crise.
Elle leur permettra de produire des reportages plus informatifs et sensibles aux droits de l’enfant.
La troisième formatrice, Hato Maré, enseignante et formatrice en journalisme sensible aux conflits, a animé une session sur le rôle et les responsabilités du journaliste dans la promotion et la protection des droits de l’enfant en temps de crise.

Elle a présenté les principes fondamentaux des droits de l’enfant, les risques auxquels les enfants sont exposés en temps de crise, ainsi que les techniques de journalisme sensible aux conflits.
Elle a également invité les journalistes à promouvoir les droits des enfants en situation de crise.
Au cours de la formation, les participants ont eu l’occasion de partager leurs expériences et d’échanger sur les bonnes pratiques en matière de couverture médiatique des droits de l’enfant en temps de crise.
