Des populations ont pris d’assaut les artères de Ouagadougou, la capitale burkinabè, ce 18 novembre 2022, pour exiger le départ de l’armée française du pays. Selon les manifestants, la France serait responsable de la situation sécuritaire dans laquelle vit le Burkina.
Par Sidiki Kabré
Commencé au stade municipal de Ouagadougou, la manifestation a atteint plusieurs artères du centre-ville. Sur des podiums mobiles, pancartes, drapeaux burkinabè et russe brandis, les manifestants scandaient, entre autres, : « France dégage », « si la France reste au burkina nous n’allons jamais finir avec le terrorisme », “nous voulons la fin de la France Afrique”.
Selon M. Mohamed Sinon, l’un des responsables de la manifestation de ce 18 novembre 2022, l’objectif de cette marche est de rappeler à l’ambassadeur de France et à l’armée française que le délai qui leur est accordé a expiré.
“Nous irons à Kamboinsin (où sont stationnés les soldats français). Tant que les soldats français ne quittent pas le pays, nous ne bougerons pas de là-bas” a déclaré M. Sinon, avant de se diriger vers la base française.
Adama Nana,un des manifestants rencontré est catégorique : “si la France reste au Burkina, nous n’allons jamais finir avec le terrorisme. Il faut que la France parte pour nous permettre de bien faire face au terroristes ». Et une autre manifestante, Mme Biba Kindo, de lancer : « il faut que la France dégage”. Elle estime que « cela ne sert a rien de lutter contre des ennemis (ndlr : les terroristes) soutenus par la France”.

Même sentiment de colère chez Diallo Asra : « La France ne nous apporte plus rien et pour cela elle doit laisser place à la Russie . Aujourd’hui-là nous sommes éveillés, on ne se laissera plus faire.. »
Depuis le second coup d’Etat du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR 2) les manifestations contre la France se multiplient.
Le vendredi 28 octobre 2022, des manifestants avaient donné 72 heures à « la France pour quitter le Burkina”. Ils l’avaient signifié dans une lettre remise aux responsables du camp Bila Zagré de Kamboinsin où sont stationnées uniquement les forces françaises.