WhatsApp Image 2025-04-29 at 18.42.59
terroristes
Temps de lecture : 3 minutes

De 2016 à 2022, le mode opératoire des groupes armés terroristes sur le territoire burkinabè a évolué. Ils sont passés à des enlèvements, des attaques des positions militaires et civiles, des embuscades à l’utilisation d’engins explosifs improvisés, des kamikazes aux destructions d’édifices publics et symboles de l’Etat. Le nouveau phénomène est le sabotage des installations des réseaux de téléphonie mobile et la destruction des édifices publics. Libreinfo.net revient sur quelques biens publics détruits par des terroristes à travers le pays.

Par Siébou Kansié et Jules Natabzanga Ouédraogo

De la destruction des infrastructures, on compte les écoles, les mairies, les préfectures, les ponts, les pylônes téléphoniques etc.

La destruction des infrastructures de communications est l’une des nouvelles méthodes d’attaque des terroristes pour couper parfois les zones attaquées de tout secours afin d’en prendre l’entier contrôle.

Dans certaines zones, les terroristes détruisent d’abord les pylônes des réseaux de téléphonie avant de procéder aux attaques. D’importants édifices publics et infrastructures de réseaux téléphoniques détruits.

Le phénomène semble être banal mais plus qu’inquiétant. D’une province à l’autre, de région en région, les infrastructures publiques sont en train d’être sabotées, dynamitées par des groupes armés terroristes.

Ainsi, dans la nuit du mercredi 3 novembre au jeudi 4 novembre 2021, des individus armés ont saccagé les deux pylônes installés à l’entrée de Sebba (région du Sahel) et utilisés par les trois compagnies de téléphonie mobiles que sont Moov Burkina, Telecel et Orange.

Dans la nuit du 10 au 11 janvier 2022, des hommes armés ont détruit les installations d’une antenne de réseau de téléphonie mobile à Lalgaye dans la province du Koulpelogo, région du Centre-Est. Toujours à Lalgaye, ils sont revenus le 6 février pour détruire ce qui n’avait pas pu l’être. Depuis le 6 février donc, la commune est coupée des réseaux de téléphonie mobile.

Ce n’est pas tout. Le 27 janvier 2022,  dans la commune de Yamba dans la province du Gourma, région de l’Est, des hommes armés non identifiés ont incendié l’antenne relais d’une téléphonie mobile et des bâtiments publics. Il s’agit de la mairie et le local abritant l’inspection de l’enseignement de base.

Dans la journée du 30 janvier 2022, des sources à Libreinfo.net ont rapporté qu’à Gabou et à Ouanobian, des villages situés dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord, des terroristes ont fait irruption et y ont incendié les installations de téléphonie mobile. Une semaine auparavant, ils avaient déjà incendié l’antenne Moov Burkina.

Dans la localité de Djigouè située dans la province du Poni, région du Sud-Ouest, les antennes de réseaux de communication auraient été également saccagées en début février 2022.

À Djibo dans la province du Soum, région du Sahel, des pylônes ont été endommagés privant la province des réseaux téléphoniques depuis le 15 janvier 2022.

En procédant à la destruction de ces réseaux de téléphonies mobiles, l’une des conséquences est de mettre hors ligne les localités attaquées et d’en empêcher les populations d’informer en temps réel les forces de défense et de sécurité (FDS) de leur présence. En outre, cela complique parfois les opérations des FDS qui sont souvent privées des informations.

Par exemple, toute la province du Yagha, composée de six communes avait été coupée du reste du monde. Aucun appel ne pouvait être reçu ou émis de même que l’accès à internet mobile. Ils y ont détruit plusieurs fois des pylônes. Ce qui également, impacte la collaboration des populations avec les FDS tant souhaitée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

En dehors des réseaux de téléphonie, d’autres installations ont été détruites. Il s’agit de l’aérodrome de Ouahigouya, chef-lieu de la province du Yatenga, région du Nord, dont des bâtiments ont été dynamités le jeudi 13 janvier 2022. En effet, trois bâtiments de l’aérodrome situé à 10 km de la ville ont été dynamité tôt le matin du 13 janvier.

En fin décembre 2021, précisément le mercredi 29 décembre, des individus armés se sont attaqués à la direction provinciale de la Police nationale dans la province du Sourou, chef-lieu Tougan, région de la Boucle du Mouhoun. Le bâtiment a été entièrement dynamité alors qu’il venait d’être construit mais sans être occupé d’abord.

Face à ces actes de sabotages des réseaux de téléphonies et des édifices publics, les autorités burkinabè doivent trouver une réponse urgente. Il est donc temps pour les autorités de protéger les cibles très sensibles au risque de voir un jour des destructions massives. Mais en attendant, il faut rapidement rétablir les réseaux de téléphonies dans les zones où ils ont été coupés.

www.libreinfo.net

En Continu

📰 En Continu

Notre chaine

Articles Populaires