Le Mouvement Patriotique pour la libération du Lieutenant-Colonel Emmanuel Zoungrana et les huit autres militaires et civiles s’est entretenu, avec des journalistes, le 24 juillet 2022, à Ouagadougou. Il dénonce ce qu’il appelle « acharnement», contre cet officier de l’armée, exigeant ainsi sa libération «pure et simple».
Par Nicolas Bazié
« Si après cette conférence de presse rien n’est fait, nous allons nous donner les moyens pour nous faire entendre et ce, avec les moyens qu’autorise la loi», prévient Marcellin Ouédraogo, président du Mouvement Patriotique pour la libération du Lieutenant-Colonel Zoungrana Emmanuel et les huit autres, militaires et civiles.
Le mouvement dit dénoncer « avec force la détention arbitraire et injuste du Lieutenant-Colonel et ses co-accusés». Marcellin Ouédraogo et ses camarades estiment que « rien de tangible ne prouve jusqu’à présent leur implication dans ce projet imaginaire et fallacieux de déstabilisation des institutions de la République».
Les membres du mouvement sont convaincus que le Tribunal militaire fait de «l’abus», dans le dossier du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. « La Chambre de contrôle du tribunal militaire a bien infirmé l’ordonnance aux fins de mise en détention du Lieutenant-colonel. Mais grande fut notre surprise lorsque nous apprenons dans la même soirée que le Lieutenant-colonel a été inculpé par le parquet militaire pour d’autres charges notamment dit-il pour « blanchiment de capitaux », a déclaré le porte-parole du mouvement Jean Marc Kobendé.
A l’en croire, tout ce qui se passe avec le dossier est pour des raisons inconnues. « Pour nous cette manière de faire et d’agir du tribunal militaire n’est rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement contre les militaires incarcérés notamment le Emmanuel Zoungrana, pour des raisons inavouées et inavouables», a-t-il fait savoir.
Ce mouvement patriotique dit prendre le militaires au pouvoir pour responsable de toutes actions et entraves qui adviendraient, si toutefois l’injustice n’est pas réparée.
Comment peut-on comprendre qu’un régime anti-démocratique s’arroge le droit de faire venir des gens jugés et condamnés par la justice pour, soi-disant promouvoir la réconciliation et la cohésion sociale sans que ces derniers ne soient inquiétés, pendant que des innocents croupissent en prison ? C’est la question qui taraude l’esprit de Jean Marc Kobendé.
Et de conclure : il y a du «faux et de l’arbitraire qui entourent ce dossier».
Le Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, ancien commandant du 12ème Régiment d’infanterie commando(RIC) basé à Ouahigouya,région du nord a été arrêté et placé en détention le 10 janvier 2022 à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) à Ouagadougou.
Arrêté sous le pouvoir de Roch Kaboré,il est poursuivi entre autres pour déstabilisation des institutions de la République et aussi pour blanchiment de capitaux.