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Le Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Joachim de Tambela, a dévoilé son gouvernement le 26 octobre 2022. Deux semaines après, la quasi-totalité des ministres sont installés. Cependant, deux autres notamment celui du Commerce Donatien Nagalo et son collègue de l’Urbanisme Yacouba Die attendent toujours d’être installés. Ceux-ci sont contestés par une partie de l’opinion qui met en cause leur “probité”.

Par Mathilde Zoungrana

Deux ministres ont été fortement contestés  dans le gouvernement Apollinaire Kyélem par certains Burkinabè après leur nomination.  Il s’agit du nouveau ministre chargé du Commerce Donatien Nagalo et de Yacouba Dié de l’Habitat qui sont toujours dans l’attente de leur installation.

Malgré l’assurance donnée par le Premier ministre lors de son entretien accordé à la télévision nationale le 30 octobre 2022, les installations sont toujours bloquées. A la date du mardi 8 novembre 2022, il n’y avait toujours pas de date prévue pour l’installation de ceux-ci. Le premier conseil des ministres pourrait se tenir sans que ces derniers ne soient installés.

Me Apollinaire Kyélem avait indiqué à ce sujet qu’il n’y a rien à reprocher à ces deux ministres «nous n’avons rien à reprocher à ces deux ministres» précisant que «dans la formation du gouvernement, nous avons prêté beaucoup d’attente , nous avons examiné tous les dossiers, des enquêtes ont été  faites, et il se trouve qu’il n’y a rien à reprocher à un ministre». avait déclaré le chef du gouvernement de la Transition avant de conclure qu’ils seront installés. Une décision contre la volonté populaire de changer ces ministres.

Lire aussi: Burkina Faso: Contestation des ministres Yacouba Dié et Donatien Nagalo, des investigations en cours

Si tel est le cas ,pourquoi ces ministres sont toujours en attente d’installation alors que leurs collègues savourent déjà le “goût” des fauteuils ministériels. La rue a-t-elle eu raison du gouvernement actuel? Dans tous les cas, le président Ibrahim Traoré a déclaré lors de sa rencontre avec les secrétaires généraux le 2 octobre que “tout est urgent et il va falloir aller vite”. Cette déclaration ne semble pas s’appliquer aux deux membres du gouvernement contestés. 

Allons-nous vers le scénario de 2015? 

La situation actuelle nous interpelle sur celle de 2015 où le gouvernement de la Transition avait connu une pareille contestation avec la nomination de Moumouni Dieguimdé à la tête du ministère des infrastructures, qui était accusé d’avoir été condamné aux Etats Unis dans une affaire de malversations. A l’époque, les contestataires ont eu raison et ont entraîné la démission du ministre deux mois après sa nomination en janvier 2015.

Bien avant la démission de Moumouni Dieguimdé en 2015, c’est la nomination du magistrat Adama Sagnon à la tête du ministère de la culture et du tourisme qui avait été remise en cause par les acteurs de la culture et la société civile.

Adama Sagnon était accusé pour son « un mauvais rôle dans le dossier de l’assassinat de Norbert Zongo en tant que procureur surtout le non-lieu qui a été prononcé par la Justice sous son magistère ». Face aux contestations des populations, Adama Sagnon au bout de 72 heures avait présenté sa démission au gouvernement de la Transition à l’époque dirigé par Yacouba Isaac Zida.

En rappel les anciens collègues de Donatien Nagalo du Syndicat National des Commerçants du Burkina (SYNCOMB) l’accusent de haute trahison , d’ escroqueries aggravées vis-à-vis de ses anciens collègues commerçants. Quant à Yacouba Dié, il lui est reproché “la mauvaise gestion des cités du 11 décembre à Manga dans la région du Centre-Sud, lorsqu’il était à la tête du secrétariat permanent de la politique nationale du logement (SP/PNL)”. 

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