Le Secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), Dr Daouda Diallo séjourne depuis le lundi 30 mai 2022 à Genève en Suisse. Il y est pour la cérémonie de remise du Prix Martin Ennals, prévu pour le jeudi 2 juin. Prix qui lui a été attribué le mercredi 12 janvier passé.
Par Tatiana Kaboré
Dr Daouda Diallo, Secrétaire Général du CISC et lauréat du prix Martin Ennals séjourne depuis hier lundi 30 mai, à Genève en Suisse, pour recevoir son prix. La cérémonie de remise est prévue le jeudi 02 juin 2022. Il sera au côté de deux autres lauréats notamment, la journaliste vietnamienne Pham Doan Trang et le Bahreïni Abdul-Hadi Al-Khawaja.
Le Prix Martin Ennals a été attribué le mercredi 12 janvier 2022 à Genève, au Burkinabè Daouda Diallo. En effet, il s’est illustré comme le défenseur des Droits humains au Burkina Faso, en révélant les violations commises par l’Armée burkinabè et les terroristes. Son mouvement, le CISC a identifié 1000 cas d’exécutions extrajudiciaires de civils au Burkina Faso.
Un prix pour honorer le travail des défenseurs des droits humains dans le monde
Avec le CISC, il ne cesse de réclamer justice concernant le massacre de Yirgou, dans le Centre-Nord du Burkina Faso. Il faut noter que ce massacre a coûté la vie à 49 personnes selon le lbilan officiel du gouvernement et plus de 200 civils selon le collectif contre l’impunité et la stigmatisation.
Suite à cette affaire, il a fait l’objet de plusieurs menaces notamment en lien avec ses déclarations publiques et ses activités de plaidoyer dans le cadre du massacre de Yirgou en janvier 2019 .
En plus du drame de Yirgou, Dr Daouda Diallo a été très actif en ce qui concerne la mort des 12 détenus le 12 mai 2020, dans les locaux de la gendarmerie de Tanwalbougou, dans la région de l’Est. Au nombre de 25 au départ, ces détenus avaient été interpelés dans un marché pour suspicion de terrorisme.
Contacté par Libreinfo.net, Daouda Diallo, a confié que le prix Martin Ennals créé en 1993 est un prix très prestigieux équivalent au prix Nobel en Droits Humains. Il est aussi destiné à honorer le travail des défenseurs des droits humains dans le monde et à les encourager à s’investir davantage dans la protection des populations civiles, a-t-il fait savoir.
Également, poursuit Dr Diallo, ce prix est une occasion de recevoir une formation en termes de stratégie de communication, de renforcement de capacité par rapport au travail de défenseurs des droits humains qui nécessite que chaque acteur soit perfectionné et puisse avoir l’approche et les tactiques nécessaires pour mener un bon travail sur le terrain.
Selon lui, ce prix honore le Burkina Faso qui travaille à respecter les droits humains et pour une justice équitable à travers sa lutte contre la stigmatisation des communautés.
“C’est un sentiment de joie pour moi de recevoir ce prix. C’est aussi une invite à mieux faire, à se perfectionner pour mieux faire son travail de protection des droits humains et aussi une invitation à tous les défenseurs des droits humains à travers le monde et plus particulièrement le Burkina Faso”, s’est-il exprimé.
“A travers ce prix, je compte vendre l’image du Burkina”
Pour lui, il ne faut jamais hésiter à s’engager dans la non violence pour secourir les victimes, les personnes vulnérables et les plus faibles.
Réunissant les différents corps diplomatiques des différents pays, des hautes représentations d’ONG, d’institutions, Dr Daouda Diallo dit profiter du moment pour faire savoir aux partenaires du Burkina que c’est un pays caractérisé par une très grande solidarité entre les communautés. “C’est un pays qui souhaite l’accompagnement, les ressources, l’expertise des différents centres de recherche spécialisés sur les questions de dialogue, de résolution des conflits pour que le Burkina soit un pays qui va retrouver son rayonnement d’antan”, a ajouté le SG du CISC.
Il conclut en disant qu’à travers ce prix, il compte vendre l’image du Burkina du point de vue positif et d’optimisme en vue de rassurer ceux qui veulent venir soutenir l’effort qui est déployé sur le terrain pour minimiser la crise et construire la paix.