El Hadj Moussa Kouanda, a été installé le samedi 18 juin 2022 à Ouagadougou comme nouveau président de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF). C’était en présence de personnalités coutumières et religieuses et du Premier ministre Albert Ouédraogo, représentant le Président de la Transition.
Par Daouda Kiekieta
Venus des quatre coins du Burkina Faso et de la sous-région, les musulmans ont pris d’assaut dans la matinée du samedi 18 juin, le palais des sports de Ouaga 2000, pour assister à l’installation officielle du nouveau président de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF). Elle a connu la participation des délégations venues du Niger, du Mali, du Sénégal, de la Côté d’Ivoire, du Ghana et bien d’autres pays.
Le nouveau président de la CMBF a été élu, lors du 13e congrès ordinaire tenu les 23 et 24 octobre 2021, par un collège de 13 imams représentants les régions du pays.
Durant son quinquennat, Moussa Kouanda aura la lourde tâche de travailler à l’unité d’une communauté plus que jamais secouée par une crise interne.
Conscient de cette situation que vie la communauté musulmane, il s’est engagé à une réforme profonde de l’association afin qu’elle soit une référence sur le plan national et international. « C’est notre devoir de rassembler et d’enseigner les préceptes de l’islam», a dit le nouveau président.
Pour ce faire, il entend travailler pour un «islam sans frontière». « Dans le contexte actuel, nous avons besoin de se donner la main. Pas seulement les Burkinabè mais aussi les pays de la sous-région, et c’est ce que nous avons voulu montrer», a-t-il souligné.
À partir de là, il y a un travail à faire pour que l’islam soit sans frontière, a indiqué le nouveau président, ajoutant qu’il n’y a pas un islam pour le Burkina et un autre pour le Mali ni pour la Côte d’Ivoire, d’où la présence des grands imams de l’Afrique de l’Ouest à cette cérémonie, notamment, imam Mahmoud Dicko et Cheikh Ousmane Haïdara du Mali, le président du conseil supérieur des imams de la Côte d’Ivoire.
Le ministre des Affaires coutumières et religieuses, Issaka Sourwema, en prenant la parole, a réaffirmé son engagement et celui du gouvernement à accompagner la communauté musulmane, pour l’atteinte des ses objectifs, pour que règne une véritable cohésion sociale dans le pays.
Le ministre Sourwema a invité le nouveau président à « continuer dans la logique de fédérer les énergies pour que la communauté musulmane aille de l’avant au profit de tous les Burkinabè».
Créée le 17 octobre 1962, la Communauté musulmane du Burkina Faso est une association religieuse qui vise à rassembler l’ensemble des musulmans du pays. Elle a des représentations dans toutes les régions et provinces du Burkina.