Des organisations professionnelles des médias dont le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) dénoncent une remise en cause du Conseil supérieur de la communication (CSC) par les autorités actuelles. « Aux dernières nouvelles, des informations font état d’une volonté de dissoudre les conseillers du collège ou de l’institution sur le prétexte de la crise », peut-on lire dans le communiqué publié le 03 août 2022.
Par Daouda Kiekieta
Ces organisations professionnelles des médias, dénoncent un blocus du fonctionnement du CSC, par le pouvoir du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Malgré le dénouement de la procédure judiciaire qui opposait le président élu Abdoulaziz Bamogo et la candidate malheureuse Danielle Bougaïré, ces organisations regrettent que près d’un mois après, le Président de la Transition ne prenne le décret devant entériner l’élection du président du CSC.
La note renseigne que des informations font cas d’une volonté de dissoudre les conseillers du collège ou du CSC sur le prétexte de la crise. «La formation d’ un nouveau collège ou la substitution du CSC par une quelconque autre autorité, quelle que puisse être son appellation, n’est qu’une manœuvre purement politicienne».
C’est pourquoi, ces organisations « veulent attirer l’attention de l’autorité sur le précédent grave que constituerait cette décision injustifiée et purement politique en ce sens qu’elle va justifier la mort définitive de l’autorité de régulation aux yeux des acteurs de la communication ».
« En conséquence, nous retirons notre confiance à un éventuel nouveau collège ou à toute autre nouvelle institution qui n’aura de mission que de réprimer la presse et de remettre en cause les acquis démocratiques dans le secteur des médias », conclut la note.
En juin 2022, Danielle Bougaïré avait porté plainte pour dénoncer la procédure de démission de l’ancien Vice-président, élu président du CSC, Abdoulazize Bamogo, au lendemain de sa démission.
Le 23 juin dernier, le Tribunal administratif a estimé que les arguments présentés par madame Bougaïré n’étaient pas suffisants, pour suspendre les effets du procès verbal de l’élection de M. Bamogo. Elle a donc été déboutée. Depuis lors, le président élu n’a pas encore pris fonction, faute de décret de nomination du Président de la Transition, Paul-Henri Damiba.