Plusieurs organisations de la société civile (OSC) du Burkina Faso ont organisé un grand meeting ce samedi 6 mai 2023 à Ouagadougou et dans plusieurs grandes villes du pays ; cette grande mobilisation vise apporter un soutien à la Transition contre « les tentatives de déstabilisation».
Par Daouda Kiekieta
À l’appel d’une Coordination des organisations de la société civile (OSC) burkinabè, des milliers de personnes sont sonné la mobilisation ce samedi à Ouagadougou pour un meeting de soutien aux autorités de la Transition, les forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Dès 8h00 (GMT), les dizaines de tentes dressées à la place de la Nation au cœur de Ouagadougou accueillent les premiers manifestants .
En attendant l’arrivée des autorités coutumières et religieuses invitées à cet événement, prestations musicales et animations retiennent le public.
Pancartes à la main, le poing levé, on pouvait lire «Vive les FDS » « À bas la France et la CEDEAO » , « Non à l’OTAN » « La patrie ou la mort nous vaincrons»
Ghislain Dabiré est le porte-parole des organisateurs. Il a commencé son discours en rendant « un hommage spécial aux vaillants FDS et VDP qui multiplient les succès sur le terrain de combat contre le terrorisme ».
Selon sa déclaration , cette mobilisation vise à montrer à la communauté internationale que le peuple burkinabè est derrière ses dirigeants.
«La Coordination des OSC met en garde la communauté internationale sur ses qualificatifs inappropriés concernant la situation de notre pays », a-t-il prévenu.
« Malgré les avancées dans la lutte contre le terrorisme qui méritent d’être encouragées et soutenues par la communauté dite internationale et les institutions régionales, force est de constater qu’elles ont choisi au moyen de mensonges construits, d’instrumentaliser l’opinion contre la volonté du peuple », a déclaré Ghislain Dabiré, sous les applaudissements des manifestants
Pour exprimer leur colère, des manifestants ont brûlé le drapeau de l’Union européenne et de la France.
Le secrétaire général du mouvement Faso Ma Patrie, Lucien Zié estime que cette manifestation est une occasion pour dire halte « aux manœuvres subversives de la Communauté internationale ».

« Si ces institutions internationales ne peuvent pas accompagner le peuple qui souffre, qu’elles ne soient pas un frein pour la bonne marche de la Transition » a-t-il dit.
Des leaders coutumiers et religieux sonnent la mobilisation
Les leaders religieux, notamment de la Communauté musulmane du Burkina et des chefs coutumiers ont fait le déplacement à la place de Nation. Tour à tour, ces derniers ont invoqué Dieu pour la Transition et invité les populations à rester mobilisées derrière les autorités.
« Nous sommes venus réaffirmer notre attachement à la patrie et implorer Dieu pour le retour de la paix », a dit Ismaël Derra, membre de la Communauté musulmane.
« Victoire au capitaine Ibrahim Traoré, la patrie ou la mort nous vaincrons » ont lancé les chefs coutumiers les poings en l’air.

Les femmes venues de plusieurs arrondissements de Ouagadougou étaient également présentes.
Azeta Belem est l’une d’elles. Elle dit être venue pour exiger la paix et la sécurité au pays. « Notre seul souhait c’est le retour de la paix. À bas l’impérialisme, À bas la France ».
Selon les organisateurs, c’est une centaine d’Organisation de la société civile à travers le pays qui ont répondu à l’appel de soutien à la Transition.
