La Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina (SNU), Mme Carol Flore-Smereczniak et ses collaborateurs, ont animé ce jeudi 24 octobre 2024 à Ouagadougou, une conférence de presse. A l’occasion, ils ont abordé les questions liées à l’engagement des Nations Unies aux cotés des autorités burkinabè pour relever les défis communs.
La conférence de presse a été animée à l’occasion de la célébration de la Journée des Nations Unies, le 24 octobre, qui coïncide cette année avec les 79 ans de la Charte de l’ONU. Une célébration placée sous le thème « Burkina Faso/Nations Unies : un nouveau pacte du futur ».
Le Système des Nations Unies (SNU) accompagne le gouvernement burkinabè pour la paix, le renforcement de la cohésion sociale et le développement à travers le Plan d’action intérimaire des Nations Unies pour le développement durable du Burkina Faso (2023-2025). Ledit plan est articulé autour des priorités de la Transition burkinabè.
La Coordonnatrice résidente du SNU au Burkina, Mme Carol Flore-Smereczniak, a fait savoir lors de la conférence de presse, concernant le financement de ce Plan, qu’en 2023 « grâce aux bailleurs de fonds et ses ressources internes, environ 738,5 millions USD, soit près de 445 milliards de F CFA, ont été mobilisés par l’Organisation sur un total de 1,14 milliard USD. »
Concernant l’assistance humanitaire des Nations Unies, elle a précisé que le Plan de réponse humanitaire (HRP) du Système des Nations Unies (SNU) s’appuie sur les besoins et les priorités du gouvernement burkinabè.
«En 2024, nous avons ciblé 3,8 millions de personnes dans le besoin, avec un budget de 935 millions de USD dont seulement 39% ont été sécurisés (au 14 octobre 2024) », a indiqué Mme Carol Flore-Smereczniak.
Face aux journalistes, les collaborateurs de la coordinatrice dans les différentes agences clés du SNU au Burkina ont exposé sur les actions, les programmes mis en œuvre dans leurs domaines ainsi que les ressources financières mobilisées ou à mobiliser.
Ainsi, le représentant-résident adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), James Mugaju, a fait savoir que plus de 500 000 personnes ont bénéficié de traitement contre des maladies comme la diarrhée, le paludisme et la pneumonie.
De son côté, le directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), Antonio Salort-Pons, a indiqué que « plus de 100 000 producteurs ont vu leurs capacités institutionnelles renforcées à travers la formation aux techniques de conservation de sols et à la résilience climatique ».
Un montant de 339,8 millions USD a été mobilisé à cette fin sur un besoin total de 1735,2 millions USD, soit un gap de 80%.
En ce qui concerne l’amélioration de la production des politiques et les stratégies de protection sociale avec le PNUD, 59,9 millions USD ont pu être mobilisés pour un besoin de 261,3 millions USD, soit un gap de 77%.
Selon, le représentant-résident du PNUD au Burkina, Alfredo Teixeira, 8 000 producteurs ont bénéficié d’intrants agricoles et 112 000 petits exploitants, de produit alimentaires.
En 2024, la Coordonnatrice résidente du SNU au Burkina, Mme Carol Flore-Smereczniak, estime que « 6,3 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire dont 3,8 millions de personnes sont ciblées pour assistance dans le plan de réponse humanitaire».
Il faut une enveloppe de 935 millions de dollars américains pour répondre aux besoins urgents (assistance alimentaire, articles ménagers, etc.) de 3,8 millions de personnes les plus vulnérables dans plusieurs localités du pays.
« A trois mois de la fin de l’année, seulement 39% de ce montant a été reçu. Un soutien urgent et accru reste indispensable, afin que personne ne soit laissée pour compte. Nous avons besoin de tous pour intensifier le plaidoyer pour une plus grande mobilisation de ressources en faveurs du pays », a conclu Mme Carol Flore-Smereczniak.