20 femmes vulnérables, dont des déplacées internes, venues de Toma dans le Nayala, Banfora dans la Comoé, Koupéla dans le Kouritenga et de l’arrondissement 9 de Ouagadougou ont été formées en aviculture. Ces femmes ont reçu leurs attestations de formation le vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou. Une initiative du Mouvement Shalom pour soulager les familles vulnérables.
Par Frank Pougbila
Du 23 juin au 25 juin 2021, 20 femmes vulnérables venues de quatre localités du Burkina Faso ont été outillées en technique d’élevage de la volaille. Venues de Toma dans la province du Nayala, Banfora dans la Comoé, Koupéla dans le Kouritenga et de l’arrondissement 9 de Ouagadougou (Kadiogo), elles ont reçu une formation portant sur les généralités de l’élevage, les maladies et les soins de la volaille, les nouvelles techniques pratiques de l’aviculture et l’alimentation de la volaille.
La fabrication des couveuses et la reproduction ont été dispensées. Pour le formateur, Maurice Kafando, cette activité entre dans le cadre d’un projet dénommé « Une femme, un poulailler », initié par l’ONG Mouvement Shalom. Les 20 femmes ont bénéficié de cours théoriques et pratiques suivis d’une visite dans une ferme avicole.
En tant que technicien, il a rappelé que l’élevage contribue pour 20% au produit intérieur brut et l’aviculture pour 6%. « L’encouragement de cette pratique pourrait permettre de développer l’économie nationale », a-t-il dit.
Les bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction. Selon Marie-Odile Singuipuiré, participante de Banfora, cette formation est venue au moment où elle était dans le besoin.
« Je m’exerçais déjà dans l’élevage. Je priais Dieu pour avoir les moyens pour me faire former. Cette formation gratuite me permettra d’améliorer ma production », a-t-elle témoigné.
Même appréciation pour Françoise Pouya, déplacée interne du Sahel à Koupéla. Elle était couturière dans son village mais a du fuir les attaques terroristes sans rien emporter.
« Je rêvais d’avoir une ferme pour avoir de quoi subvenir au besoin de ma famille. Avec cette formation, on pourra produire en quantité sans crainte », laisse-t-elle entendre. Elle a invité les autorités à venir en aide aux déplacés internes et traduit sa reconnaissance au Mouvement Shalom.

La coordonnatrice du Mouvement Shalom, Pascaline Ouléné a indiqué que ce projet « Une femme, un poulailler » est né du projet « logging » de Shalom qui accompagnait les programmes communaux de plusieurs provinces du Burkina, notamment Koupéla et Ouagadougou.
Elle a expliqué que le choix des femmes s’est fait au niveau des associations. Celles qui ont la volonté et sont vulnérables sont sélectionnées. « Aider une femme a mener une activité génératrice de revenues, c’est aider toute une famille. C’est pourquoi, cinq femmes ont été sélectionnées dans chaque localité », a détaillé Madame Ouléné.
La conseillère du Mouvement Shalom, Béatrice Damiba, par ailleurs directrice du l’Institut polytechnique privé Shalom, a fait savoir que cette formation vise à autonomiser les femmes. Les bénéficiaires pourront à leur tour apprendre à leurs proches la pratique de l’aviculture.
« Les femmes recevront un kit d’installation composé de deux coqs, dix poules, une couveuse. En plus de cela, elles auront un fonds de roulement sous forme de microcrédit », a confié la conseillère.