Le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) tient ce 26 novembre 2022, son 14e congrès ordinaire. Placé sous le thème: « Les missions des syndicats de magistrats dans un contexte de fort défi sécuritaire », le congrès se veut un cadre de réflexion entre magistrats, pour voir comment relever le défi d’une justice en adéquation avec les exigences de l’heure. C’est l’occasion également de renouveler le bureau exécutif du syndicat.
Par Nicolas Bazié
Les magistrats du Burkina Faso entendent contribuer à la lutte contre le phénomène du terrorisme qui gangrène le pays depuis 7 ans maintenant. Dans le contexte actuel, ils sont convaincus que «la justice occupe une place importante dans la lutte».
C’est ainsi qu’ils se sont réunis ce 26 novembre, à l’occasion du 14e congrès ordinaire du syndicat, pour mener la réflexion afin de faire des propositions.
Le premier sous-thème est intitulé «syndicats de magistrats et fonctionnement des juridictions» et le deuxième est: «La vision du SAMAB pour un fonctionnement efficient des juridictions face à l’insécurité». A ce niveau, le syndicat dit vouloir faire des propositions aux décideurs politiques, pour mieux lutter contre le terrorisme.
Selon Emmanuel Ouédraogo, magistrat et secrétaire général sortant du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB), cela permettra aussi aux juridictions de pouvoir continuer sereinement leur travail.
Renouvellement du bureau exécutif
Le bureau exécutif qui a dirigé le syndicat de 2018 à 2022 est en fin de mandat. Une partie du congrès sera donc consacrée au renouvellement de ce bureau. C’est une nouvelle équipe qui sera mise en place, déclare le secrétaire général sortant du SAMAB Emmanuel Ouédraogo.
« Il est prévu également la mise en place d’une équipe de militants d’honneur qui constitue un groupe de consultation pour le bureau exécutif dirigeant», ajoute le magistrat Ouédraogo.
Pour ce qui est du bilan de l’équipe sortante, Emmanuel Ouédraogo indique qu’«on ne peut jamais être satisfait du travail qu’on a accompli» même si durant son mandat lui et ses camarades n’ont pas eu de repos.
« Il y avait tellement de choses à faire pour que la justice puisse être suffisamment indépendante, dit-il. Et les réformes de 2015 nous ont permis de pouvoir avoir un support sur le plan juridique nous permettant de mener le combat».
Toujours sous son mandat, il a été aussi question « d’œuvrer à ce que la séparation des pouvoirs puisse être respectée, parce qu’il est impossible d’atteindre l’indépendance de la justice sans la séparation des pouvoirs».