Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le jeudi 21 septembre 2023, un accord de 302 millions de dollars (près de 186 milliards de FCFA au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour le Burkina Faso.
Par Daouda Kiekieta
185 983 076 000 FCFA. C’est la manne financière que le Fonds monétaire international (FMI) a accordé au Burkina Faso au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) sur une période de quatre ans, avec un décaissement immédiat de 31,8 millions de dollars soit plus de 19 milliards et demi de FCFA.
Ce financement contribuera à créer un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires, à renforcer la résilience aux chocs tout en réduisant la pauvreté, et à renforcer la discipline budgétaire, la transparence et la gouvernance, indique le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International.
«Cela contribuerait également à renforcer la résilience aux chocs sécuritaires et climatiques tout en réduisant la pauvreté et les inégalités, ainsi qu’à renforcer la discipline budgétaire, la transparence et la gouvernance» selon Kenji Okamura, directeur général adjoint et Président par intérim du FMI.
Selon lui, le Burkina Faso est confronté à des perspectives macroéconomiques difficiles dans un contexte de besoins importants en matière de développement et de sécurité, aggravés par une insécurité alimentaire aiguë et une fragilité de longue date. «Pour relever les multiples défis du pays, les autorités ont demandé un accord de quatre ans au titre de la facilité élargie de crédit» indique Kenji Okamura.
Dans ce contexte de crise sécuritaire et humanitaire, l’institution de Bretton Woods estime que les autorités burkinabè sont déterminées à procéder à un assainissement budgétaire progressif afin de revenir aux critères de convergence régionale en matière de déficit budgétaire.
«Ils prévoient d’intensifier leurs efforts pour accroître la mobilisation des recettes intérieures et améliorer la qualité et la transparence des dépenses publiques. Du côté des recettes, les réformes visent à élargir l’assiette fiscale, notamment en supprimant les niches fiscales dans le secteur minier, et à renforcer l’administration fiscale et douanière» a-t-il déclaré à l’issue des débats du Conseil d’administration du FMI.
En plus, le premier responsable du FMI a souligné que les autorités s’efforceront avant tout de ramener la masse salariale du secteur public à un niveau viable à moyen terme et de réformer le secteur énergétique afin de réduire les subventions énergétiques non ciblées.
Par ailleurs, le FMI indique que le renforcement de la gouvernance budgétaire et de la transparence est primordial pour restaurer la confiance des donateurs et catalyser les financements concessionnels.
En février 2023, le fonds monétaire international (FMI) avait apporté 80 millions de dollars soit (49 135 200 000 FCFA) d’aide humanitaire au Burkina Faso.