Le journaliste Paul-Miki Roamba et Directeur général de Omega médias a été inhumé, le mardi 13 septembre 2022, au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou. L’inhumation s’est déroulée, en présence de ses collaborateurs, amis, connaissances, confrères, sa famille biologique et une représentation gouvernementale.
Par Nicolas Bazié
La grande faucheuse a pris, le samedi 10 septembre, à l’hôpital Tengandogo de Ouagadougou, un grand et talentueux journaliste, laissant derrière lui, une femme, trois enfants, des confrères et de milliers de personnes inconsolables.
Après avoir enlevé le corps à la morgue de cet hôpital, une veillée de prière est organisée à la maison mortuaire du regretté, dans le quartier Balkuy de Ouagadougou, le lundi 12 septembre.
La levée du corps est intervenue le 13 septembre au domicile du défunt, destination, la paroisse Jean XXIII, située dans les environs du Théâtre populaire, pour l’absoute. Après des prières pour le repos de l’âme du journaliste, le cortège funèbre prend la direction du cimetière municipal de Gounghin aux environs de 13h passées.
Là, c’est une grande foule qui a tenu à assister à l’enterrement de l’ancien Directeur général de Omega Médias, Paul-Miki Roamba. Parents, amis, collaborateurs, connaissances, acteurs du monde de la presse, hommes politiques (comme Ablassé Ouédraogo du parti Le Faso Autrement), ont accompagné celui dont son ardeur au travail fait presque l’unanimité.
La fin de chemin de Paul-Miki Roamba sur terre
A lire les visages des uns et des autres, à constater la tristesse et les pleures de certains membres de sa famille, on se rend compte que le décès de cet homme, selon plusieurs témoignages, a dévasté des cœurs.

Dans son oraison funèbre, le promoteur de Omega médias, Alpha Barry qui s’est fait représenter a salué la mémoire d’un homme dévoué.
« Aujourd’hui, j’ai l’immense peine de m’adresser à toi dans ces circonstances que personne d’entre nous réunis ici ne pouvait imaginer il y a quelques jours. Même toi tu n’avais pas envisagé ce scénario catastrophique, que dis-je, ce drame (…) Tu étais un patron humble et rassembleur. Ce n’est pas pour rien que partout où tu es passé, tu as joué les premiers rôles », indique le fondateur du média.
« (…) Impuissants face à cette volonté divine, nous te disons Adieu avec nos prières pour ton repos éternel », a lancé Alpha Barry.
Après la lecture des prières par le prêtre et les bénédictions, ainsi que les différentes oraisons funèbres, le cercueil de Paul-Miki Roamba est transporté et mis dans la tombe. La terre est ensuite versée sur lui, marquant ainsi la fin de chemin sur terre pour le journaliste émérite. «Ici s’achève ton chemin parmi nous», déclare le prêtre dans son message.

Paul-Miki Roamba rejoint alors la terre, après 42 ans de vie. Il repose ainsi au cimetière municipal de Gounghin ad vitam aeternam.
Un homme aux qualités multiples s’en est allé
Une fois l’enterrement fini, place aux témoignages qui sont aussi tristes les uns que les autres. « Humble», «sage», «sociable», «travailleur», «ouvert» et «respectueux» sont entre autres les qualificatifs que tous ont utilisés pour résumer la vie de Paul-Miki Roamba.
Un homme simple, dévoué et surtout sociable s’en est allé, déplore son cousin Abdoulaye Traoré. Difficile donc d’accepter cela, selon monsieur Traoré visiblement choqué.

« La faucheuse a décidé autrement et c’est une grande perte pour la communication au Burkina Faso », lance Alain Alain, un animateur d’émission sur Oméga médias et collègue de travail du défunt. Il soutient qu’il a connu Miki très jeune. « Il est devenu mon patron et j’attendais d’apprendre beaucoup de lui mais voilà qu’il est parti», déplore-t-il.
La disparition de ce journaliste, semble être une pilule très amère à avaler pour Germain Nama Bitiou, journaliste fondateur du journal d’investigation l’Évènement et Coordinateur du mouvement le Front patriotique. «Je suis venu lui dire adieu», a-t-il indiqué le visage crispé.
«Nous perdons une valeur très sûre de notre profession», a laissé entendre Charlemagne Abissi, Directeur général de Savane Médias qui s’est exprimé au nom des télévisions privées.
La ministre de la Communication Valérie Kaboré qui était présente à l’inhumation a salué la mémoire du journaliste, au nom du gouvernement. Son décès est très mauvais, selon la ministre qui a présenté ses condoléances les plus attristées à sa famille biologique et professionnelle.

Paul Miki-Roamba a été élevé au rang de Chevalier de l’ordre de l’Étalon, à titre posthume par la ministre, au nom du chef de l’État.