Le Médiateur du Faso a exposé devant les journalistes des cas de médiations réussies au cours d’une formation organisée les 8 et 9 juin 2023 à Koudougou dans la région du Centre-Ouest.
Par Daouda Kiekieta
Le Médiateur du Faso travaille à protéger le citoyen contre tout manquement de la part des organismes publics et à rendre efficace l’administration de ces organismes.
À ce titre, il a mené plusieurs médiations qui ont abouti à la résolution des conflits individuels ou collectifs qu’il a présentés aux professionnels des médias.
Entre 2016 et 2020, un conflit s’est éclaté entre les villages Outourou et Néguéni dans la région des Cascades suite à l’annonce de la construction d’un Collège d’enseignement général (CEG) à Outourou.
Les populations de Néguéni se sont opposées estimant que Outourou qui n’avait pas une école primaire ne pouvait pas accueillir un CEG avant Néguéni. Cela avait conduit à un affrontement meurtrier où le chef du village de Outourou avait été tué.
« Les populations de Outourou voulaient venger l’assassinat de leur chef » explique Brahima Traoré, coordonnateur chargé des recours au Médiateur du Faso.
L’intervention du Médiateur du Faso a permis d’enterrer la hache de guerre et les recommandations du Médiateur ont permis la construction de deux CEG au profit des deux villages.
En plus de ce conflit, le Médiateur du Faso a contribué à la résolution du conflit né de la construction de l’université de Dédougou en 2015. En effet, les autorités universitaires et la population s’étaient entendues sur une superficie de 100 hectares pour ériger le nouveau campus.
Mais sur le terrain, 1000 hectares avaient été bornés d’où la ferme opposition des populations qui avaient même commencé à saccager les premières infrastructures.
Aux termes de la médiation, les autorités ont accepté réduire la superficie à 100 hectares et les populations s’étaient engagées à cesser tout acte de vandalisme.
Au nombre des acquis, il faut mentionner que tout récemment le Médiateur du Faso a contribué à concilier le syndicat des pharmaciens et le Ministère de la Santé en avril 2023. Ce syndicat avait menacé de ne plus vendre les médicaments génériques de la Centrale des médicaments essentiels génériques (CAMEG).
Le Médiateur du Faso est intervenu en invitant les deux parties à discuter et trouver un terrain d’entente pour éviter une rupture de médicaments dans les pharmacies.