Le ministère en charge du Commerce a initié un cadre d’échange avec les journalistes pour donner de plus amples informations concernant le mécanisme de fixation des prix des produits au Burkina Faso. Une rencontre avec les acteurs du domaine est annoncée, pour voir comment l’on peut baisser les prix des produits qui ont connu une augmentation, dans l’intérêt de tous.
Par Rama Diallo
Les prix des produits de grande consommation grimpent de jour en jour. C’est pourquoi, une rencontre a été organisée avec la presse ce 27 mai pour expliquer les mécanismes de fixation des prix des produits.
Pour comprendre cette situation, le directeur général de la réglementation et du contrôle des prix, Moumouni Doulkoum a tenu à faire quelques précisions. Il indique que dans le régime de la fixation des prix des produits, il y a une différence entre ceux importés et ceux fabriqués localement. De ses explications, les prix des produits importés sont fixés par l’État, tenant compte de la marge du prix de revient. Concernant les produits de fabrication locale, le prix est directement fixé sur le produit.
Aussi, poursuit-il, concernant les céréales, dans chaque région, le prix est fixé par le gouverneur de la région.
Parlant des produits importés, le directeur général a confié qu’une rencontre est prévue dans les jours à venir, avec les différents acteurs impliqués dans le domaine, pour trouver une solution, en vue de baisser les prix pour le bonheur des populations.
Il a rassuré que les agents du ministère du Commerce effectuent régulièrement des contrôles sur les prix des produits dont le ministère avait affiché tel que le sucre, le savon, le gaz butane et autres. Monsieur Doulkoum invite les populations à dénoncer ceux qui ne respectent pas les prix fixés par le gouvernement auprès du ministère du Commerce.
En ce qui concerne le prix du pain, il a expliqué que le ministère a eu plusieurs rencontres avec les boulangers. Mais ces derniers ont refusé toutes les propositions du ministère. « Les boulangers sont venus sur la table de négociation avec une augmentation de 50 francs CFA sur la baguette. Il y a eu des concessions de la part de l’administration mais du côté des acteurs de boulangeries il n’y a pas eu de concessions. Ils ont refusé catégoriquement toute concession», a laissé entendre le directeur général.
Il y a eu des propositions qui permettaient aux boulangeries de pouvoir tenir, a-t-il révélé. « Le pain est un produit de première nécessité et de grande consommation donc le gouvernement a décidé d’avoir un regard particulier sur le prix. Il n’était pas nécessaire de passer à une augmentation, on pouvait faire des concessions, des réaménagements et des réajustements de part et d’autre pour permettre aux boulangers d’exercer leur activité sans problème», a ajouté Moumouni Doulkoum.