Avec l’apparition du croissant lunaire annoncée par laFédération des associations islamiques du Burkina, la communauté musulmane débute le mois de ramadan, le mardi 13 avril 2021. A l’occasion, des fidèles musulmans se préparent et formulent leurs vœux à Allah.
Par Frank Pougbila
Durant 30 jours, comme dans les autres pays, les musulmans du Burkina vont entrer en communion avec Allah. La Fédération des associations islamiques du Burkina, dans un communiqué a annoncé le début du mois de ramadan pour le mardi 13 avril 2021. Des fidèles sont entre joie et prières. Ibrahim Doulaye Djibo, est étudiant et fidèle musulman à Tanghin dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou.
Il a rassuré qu’il est apte à affronter le jeûne. Pour lui, cette étape fait partie des obligations de la vie d’un musulman. Elle permet de se purifier et d’augmenter les bénédictions auprès de Dieu, foi de Monsieur Djibo. Sa prière pour le Burkina est la paix, la sécurité et la quiétude. Tout comme lui, Alizéta Ouédraogo est une fidèle musulmane à la Patte-d’oie et entrepreneure.
Le mois de carême représente un mois béni, pour elle. C’est un moment de prière et le croyant doit faire une introspection sur soi afin de bénéficier des grâces du mois. Au regard de la canicule, Mme Ouédraogo a invité à prendre les précautions nécessaires. « Si l’on est malade, on évite de jeûner. Il existe des prières à faire pour avoir les bénédictions », a-t-elle dit. La fidèle musulmane a constaté aussi l’augmentation des prix du sucre, de l’huile et du riz dans les boutiques. A cet effet, il a exhorté les autorités à prendre les mesures pour règlementer le marché.
Ramadan se présente en islam comme une obligation qui s’insère dans l’histoire des révélations. L’Imam Tiemtoré dit que l’écriture sainte complète : « Ô vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit comme il l’a été aux confessions antérieures. Peut-être atteindrez-vous la piété ». Une définition première du jeûne, selon de Dieu, consiste à ne pas manger, ne pas boire, ne pas avoir de rapports intimes de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Dans une deuxième dimension, a-t-il ajouté, on évite de commettre tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne, en actes, attitudes et paroles.
Suivant ses explications, le vrai sens du jeûne, c’est de faire jeûner les yeux, les oreilles, le cœur, l’esprit, les membres, la langue. « C’est aller d’un jeune du corps à un jeune du cœur », s’est-il justifié. L’Imam Tiemtoré a complété que ramadan est un mois au cours duquel les privations devraient s’accompagner d’un engagement pour le bien et la solidarité sociale. Il a rappelé que ne pas boire, ni manger n’ont aucun sens, si les actes que l’on commet ne permettent pas de se rapprocher de Dieu.
Eviter le gaspillage
Le ramadan, c’est un mois de miséricorde, d’adoration, d’effervescence, de proximité divine. C’est aussi un mois du Coran et du pardon. « La véritable finalité du jeune est d’éduquer tous les sens pour qu’ils fassent plus de bien que de mal », a soutenu le guide religieux. Il fait savoir que le jeune débute avec le repas pris à l’aube appelé « le souhour » et se termine par la rupture au coucher du soleil. L’Imam Tiemtoré invite à un surcroit d’actes de piété, de bienfaisance et de solidarité.
Le gaspillage est à éviter et la solidarité des plus démunies doit être l’une valeur du fidèle musulman. Il interpelle les fidèles à insister sur la lecture du Coran, l’invocation d’Allah par ses noms exaltés et la prière sur le prophète. Aussi, il souligne sur la demande du pardon, la prière nocturne, les dons aux nécessiteux, la multiplication des invocations pour soi, la famille, la nation et l’humanité, la recherche de la satisfaction des parents, la visite des malades et offrir à manger aux jeuneurs. « Il faut exceller dans les formules aimées d’Allah », a-t-il conclu.