Le nouveau locataire du palais de Koulouba est Christophe Joseph Marie Dabiré. Il remplace Paul Kaba Thiéba qui a rendu sa démission et celle de son gouvernement le vendredi 18 janvier 2019 après trois ans passés à ce poste. C’est au journal de 13h de la télévision nationale du Burkina ce 21 janvier 2019, que l’annonce a été faite par le secrétaire général du gouvernement, M. Stéphane Sanou.
Les trois jours d’attente après la démission de l’ex-premier ministre du Burkina Faso, Paul Kaba Thiéba, furent très longs et pénibles pour les Burkinabè. L’on avait commencé à se demander ce qui se passait à la présidence du Faso pour qu’on n’ait pas le nouveau premier ministre après la démission de l’ancien. L’impatience se faisait de plus en plus sentir, et comme pour calmer les esprits, une fausse liste de nouveaux membres du gouvernement a été proposée par un tiers, qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Ces pronostics ont été déjoués au journal de 13h de la TNB, lorsque le secrétaire général du gouvernement, M. Stéphane Sanou a dévoilé le nom du nouveau premier ministre, M. Christophe Joseph Marie Dabiré. Un homme qui n’est pas un inconnu de la vie politique du pays.
Neuvième premier Ministre du Burkina, il a été ministre de la santé du 19 juin 1992 au 9 juin 1997, celui des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique de 1997 à 2007. De 2007 à 2017, soit 10 ans, il a siégé en qualité de Commissaire chargé du Marché Régional, du Commerce, de la Concurrence et de la Coopération de la Commission de l’UEMOA pour le compte du Burkina. Il fut également député président de la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale.
C’est donc un économiste chevronné et un politique averti qui fera face aux multiples défis sécuritaires, économiques et sociaux. Il conduira à terme le PNDES laissé en cours de chemin par son prédécesseur.
Son Excellence aura du pain sur la planche. En s’attelant de constituer son gouvernement dans les jours suivants, il doit songer à la préparation de sa déclaration de politique générale qu’il présentera devant la représentation nationale comme le stipule la loi fondamentale du Burkina dans les 30 jours, à compter de sa nomination. Si le document est validé par l’Assemblée nationale, il sera investi officiellement premier ministre du pays des hommes intègres. C’est donc un homme de terrain, un politique qui aura besoin du soutien de tout le peuple burkinabè pour relever les pressants défis.
Siébou Kansié
Libreinfo.net
