Le chef de l’État Paul Henri Damiba a pris un décret dans lequel il a nommé les membres du Comité d’orientation et de suivi de la transition (COST). C’est lui qui préside ce comité.
Par Nicolas Bazié
Ils sont au nombre de 40, et ils sont composés de personnalités de la société civile, d’autorités religieuses, coutumières et de militaires. Ce sont eux qui vont assurer le suivi de la Transition.
Le président Damiba est le patron de ce comité d’orientation et suivi de la Transition. Le lieutenant-colonel Daba Naon et Jean Baptiste Ilboudo occupent respectivement les postes de premier et deuxième vice-président.
Parmi les membres du comité, figurent des visages bien connus. Il y a Nestorine Sangaré, qui est ancienne ministre de la Promotion de la femme et du genre de 2011 à 2014, dans le dernier gouvernement de Luc Adolphe Tiao sous l’ancien président Blaise Compaoré.
Elle est aujourd’hui la présidente du CRIGED, le Centre de recherche et d’intervention en genre et développement. C’est aussi elle la coordonnatrice du Consortium Burkina 2050.
Une organisation qui cherche coûte que coûte à obtenir l’annulation « pure et simple» de la convention de gestion du chemin de fer Burkina-Côte d’Ivoire avec la multinationale française, Bolloré.
Après elle, Lookmane Sawadogo. Secrétaire général de l’appel de Manega, ce journaliste est aussi connu sur la question de la réconciliation nationale dont il en fait son cheval de bataille.
En juillet dernier, le Comité de l’appel de Manega s’est réjoui de ce que les autorités de la transition s’emploient « à préserver un climat de cohésion » en convoquant notamment les anciens chefs d’Etat burkinabè autour d’une même table.
Le plus connu de tous est Mélégué Traoré. Ancien président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso de 1997 à 2002, cet homme de 71 ans est un diplomate de carrière et a été pendant cinq ans ministre chargé des Enseignements secondaires, supérieur et de la Recherche scientifique.
Mélégué Traoré est le président du Centre parlementaire panafricain (CPPA). Il a plusieurs fois donné son avis sur cette histoire de coopération entre le Burkina Faso et la fédération de Russie, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Notons que c’est en juin 2022 que les membres de l’Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis, en séance plénière, à l’effet d’adopter le projet de loi organique portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil d’orientation et de suivi de la transition (COST).
Pascal Zaïda avait même émis des réserves quant au bien fondé du comité en question. « J’estime que nous devrons aller à l’essentiel. Cette loi, elle ne pourra pas faire avancer le Burkina Faso. C’est plutôt une loi pour récompenser des amis, des copains ou des camarades », avait-il dit.
« Le COST est un ensemble de personnalités civiles et militaires qui sont placées autour du chef de l’Etat pour pouvoir permettre au chef de l’Etat d’avoir des avis éclairés pour prendre les décisions en ce qui concerne soit l’orientation soit sur le suivi de l’orientation compte tenu de la situation et des problèmes qui sont posés à un moment donné.
C’est un organe important à côté de l’ALT et le gouvernement », expliquait le ministre de la Justice Me Barthélémy Kéré.
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