Le Réseau d’initiative de journalistes (RIJ) a organisé, le vendredi 25 novembre 2022 à Ouagadougou, la 6e édition du prix sous-régional « PaxSahel ». Les trois prix officiels ont été décernés à M. Liranda Philippe Ada (Radio), M. Kamélé Fayama (Presse ecrite/Presse en ligne) et M. Jean Eudes Bambara (Télévision/Mojo).
Par Daouda Kiekieta
Le prix PaxSahel récompense, depuis 2017, les journalistes du Mali, du Niger et du Burkina qui se sont distingués par le traitement professionnel des sujets liés aux conflits. Pour cette 6e édition, les lauréats sont maintenant connus.
Le prix officiel PaxSahel catégorie Radio a été décerné à M. 77Liranda Philippe Ada de Omega médias.
Le prix dans la catégorie Presse écrite/Presse en ligne revient à M. Kaméle Fayama des Éditions Sidwaya.
Jean Eudes Maxime Bambara de la télévision 3TV remporte le prix dans la catégorie Mobile journalisme/Télévision. Chacun d’eux repart avec un trophée, un ordinateur portable, une attestation et d’autres matériels utiles en journalisme.
En plus des prix officiels, des prix spéciaux ont été décernés. Le premier de ces prix est dénommé « Prix spécial Koffi Amétépé pour l’intégration », a été remis à Mme Mariétou Koné. Le second, « Prix spécial G5 Sahel Burkina », a été décerné au Nigérien M. Mahamadou M. Manirousaley.
Connu pour ses grands reportages dans les zones à fort défi sécuritaire, M. Liranda Philippe Ada, lauréat du jour, a exprimé sa reconnaissance à l’endroit du Réseau. « Ce prix est une invite à plus d’ardeur dans le sens de l’excellence » a-t-il dit.
Selon Mme Romaine Zidwemba, coordinatrice du RIJ, « l’organisation de ce concours est un encouragement et un rappel aux journalistes de leur rôle dans la production de la paix ». « Dans un contexte national, sous-régional et international marqué par des crises multiformes, le rôle du journaliste dans la compréhension des conflits est plus qu’important» a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, M. Jean Emmanuel Ouédraogo, patron de la cérémonie, a indiqué que dans ce contexte de crise sécuritaire, « nous avons besoin d’exister avant de penser à quoi que ce soit ; nous avons besoin de reconquérir notre territoire pour vaquer librement à nos occupations et contribuer au développement de notre très chère patrie. »
Le ministre a poursuivi en ces termes : « Si l’émergence des réseaux sociaux a fait perdre aux médias et aux journalistes le monopole de la diffusion de l’information, vous restez les vecteurs de la diffusion de l’information saine. ».
Le Réseau d’initiative de journalistes (RIJ) célèbre ses 20 ans d’existence
Le RIJ a célébré, concomitamment à la 6e édition du prix PaxSahel, son 20e anniversaire. Depuis sa création en 2001, le RIJ participe à la formation continue du journaliste en vue d’un traitement professionnel de l’information de façon générale, mais surtout de l’information liée au conflit.
Il encourage le journaliste à pratiquer le journalisme sensible au conflits, c’est-à-dire, qu’il se soucie du vivre-ensemble et engage sa plume vers la construction d’une société apaisée.
Selon le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, M. Jean Emmanuel Ouédraogo, le RIJ a incontestablement contribué à l’amélioration de la qualité des services rendus au public. Pour le ministre Ouédraogo, grâce à des initiatives comme le RIJ, vous (Ndlr: journalistes) parviendrez à consolider votre position de rempart face aux « Fake News ». »