Le Syndicat national des contrôleurs aériens et assimilés du Burkina (SYNCAB) ont annoncé le 22 août à Ouagadougou une grève de 48h à compter du 25 août 2022. Les vols seront suspendus sauf ceux à usage militaire, Very important person (VIP), humanitaires, de sauvetage et les aéronefs en détresse. « Les impacts seront considérables voire catastrophiques», selon Fulbert Bembamba, secrétaire général du SYNCAB.
Par Daouda Kiekieta
Estimant que ses acquis sont remis en cause depuis l’arrivée du Directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Mohamed Moussa, le SYNCAB entend protester contre ce qu’il qualifie de mépris du métier de Contrôleurs aériens.
«Depuis que l’actuel Directeur général, monsieur Mohamed Moussa, est à la tête de l’ASECNA, la quasi-totalité des acquis des contrôleurs aériens sont remis en cause, leur métier qui est l’épine dorsale de l’ASECNA n’est pas considéré à sa juste valeur et leur plan de carrière a été figé», explique Fulbert Bembamba, secrétaire général du SYNCAB.
Selon M. Bembamba, cette grève de 48 heures pourrait être prolongée à une durée indéterminée jusqu’à la satisfaction de leurs revendications qui tournent autour de dix-neuf (19) points dont la valorisation de leur plan de carrière. Il soutient que plusieurs démarches ont été entreprises pour rencontrer les responsables de la direction de l’ASECNA, mais sans succès.
«Recherchant l’affrontement à tout, il (Mohamed Moussa Directeur général de l’ASECNA, ndlr), a rompu unilatéralement tout dialogue avec les contrôleurs et se livre à des manoeuvres dilatoires consistant à ouvrir des négociations avec des structures autres que l’Union des syndicats des aériens de l’ASECNA, seule et unique interlocutrice reconnue des contrôleurs aériens», martèle M. Bembamba face à la presse lundi.
Tout en déplorant cette absence de dialogue de la direction de l’Agence, le syndicat a précisé que les conséquences de cette grève seront « considérables voire catastrophiques» car tous les vols seront suspendus, excepté les vols militaires, les vols humanitaires, les vols de sauvetage et les vols VIP. « Nous tenons Mohamed Moussa pour responsable de la dégradation du climat social et de tout ce qui s’ensuivra comme dommage», a-t-il ajouté.
Cette manifestation entre dans le cadre d’une grève générale décrétée par l’Union des syndicats aériens de l’ASECNA (USYCAA).
L’USYCAA regroupe les syndicats des contrôleurs aériens du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal et Togo.