Le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) a organisé son conseil syndicat syndical, le mardi 6 avril 2021 à Ouagadougou, pour évaluer le mandat à mi-parcours du 24ème congrès ordinaire. Les forces et les faiblesses de l’organisation ont été passées en revue.
Par Frank Pougbila
Le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) a noué des relations avec d’autres structures syndicales à l’image de la Fédération canadienne des enseignants, organisé des formations professionnelles et syndicales et encouragé ses militants pour les cours du soir de l’Université populaire africaine. C’est le bilan des forces du SNESS dressé, le mardi 6 avril 2021 à Ouagadougou, à l’occasion du conseil syndical d’évaluation à mi-parcours du mandat du 24ème congrès ordinaire. Le secrétaire général national du SNESS, Anatole Zongo a relevé comme faiblesse la fermeture des écoles liée à l’insécurité et l’annulation de certaines activités à cause de la COVID19.
Se prononçant sur la question des chevauchements des années académiques au niveau des universités, le syndicaliste a fait savoir que les responsabilités étaient partagées. Pour lui, les autorités administratives de l’université pèchent quant à l’organisation du travail. De même, il a pointé du doigt la responsabilité de ses collègues enseignants. « Des enseignants trainent les pas dans la remise des copies. Cela n’est pas dans l’intérêt de la bonne marche du système éducatif national », a laissé entendre M. Zongo.
Concernant les étudiants, le secrétaire général a souligné que les multiples grèves ne permettent pas d’avancer. Il n’a pas occulté d’invoquer la question du manque d’enseignants et d’infrastructures dans les écoles et universités. Pour la résolution du problème des retards dans les écoles supérieures, il a exhorté l’ensemble des acteurs à faire «un minimum de sacrifice». Pour lui, la rentrée des promotions en retard doit se faire sans attendre que les autres finissent. Et l’Etat doit accepté accompagner les acteurs à travers des motivations. « Sans ces conjugaisons d’efforts, ce sera un éternel recommencement », a-t-il dit.
Dans ses revendications, le SNESS a demandé la mise en œuvre du statut valorisant des enseignants. Il a invité le gouvernement à lancer le concours des professeurs agrégés et administrateurs d’établissement qui, selon lui, peine à se réaliser. M. Zongo a noté des problèmes d’avancement des carrières qui persistent pour bon nombre de travailleurs. Concernant la suspension du recrutement des Enseignants en temps plein (ETP), il a indiqué que cette situation pèse sur la formation. A l’écouter, des écoles, à l’image de l’Ecole nationale des enseignants du primaire et des universités, sont dans le besoin de ces ETP.