Du 28 juin au 2 juillet 2021, une vingtaine de journalistes ont été formés sur les techniques et règles du journalisme d’investigation et du Grand reportage. Une formation initiée à Dédougou par l’Association des journalistes du Burkina (AJB).
Par Frank Pougbila, de retour de Dédougou
Le journalisme d’investigation et le grand reportage sont des genres par excellence de la pratique journalistique. Pour la survie de la presse burkinabè, la tendance vers la pratique de ces types de journalisme devient un impératif.
Vu la nécessité, l’Association des journalistes du Burkina (AJB) a voulu donner les rudiments nécessaires à des professionnels de l’information afin de se mettre déjà sur le terrain. C’est ce qui a valu la formation initiée du 28 juin au 2 juillet 2021 à Dédougou au profit d’une vingtaine de journalistes.
Issus de plusieurs médias du Burkina, les journalistes ont allié théorie à des exercices pratiques. Concernant le journalisme d’investigation, le formateur, Yacouba Ladji Bama, rédacteur en chef du Courrier Confidentiel, a partagé son expérience à ses confrères.
Il a rappelé les qualités que doivent avoir un journaliste d’investigation. La rigueur dans la démarche de la recherche de l’information, la curiosité et l’intérêt général doivent guider les pas du journaliste d’investigation.
Les risques tels que les menaces, le harcèlement et même la mort sont les quotidiens des journalistes qui font cette pratique, dira le formateur. Toutefois, il encourage les journalistes Burkinabè à sortir du journalisme « classique » pour embrasser l’investigation qui permettra de résoudre des problèmes sociaux.
Après lui, c’est le tour de Serge Atiana Oulon, directeur de publication de L’Evènement, de parler du « Grand reportage ». Les préalables pour mener un grand reportage, la préparation, le terrain et la rédaction ont été appris aux journalistes.
Le reportage étant un travail de terrain, le formateur a interpelé les journalistes à sortir des bureaux pour aller en contact des faits. La vivacité est un élément majeur du reportage. C’est pourquoi, le journaliste doit faire sentir, voir, vivre la situation sur le terrain à travers son reportage.
Un travail pratique, qui a consisté à la lecture des reportages écrits par des confrères suivi d’échange et de critique, a été fait.
La formation est sanctionnée par une attestation de stage. Le représentant des participants, Serge Léonard Coulibaly, journaliste de Le Pays à Dédougou, a salué l’AJB pour ce renforcement de capacité.
Cette formation, dit-il, va permettre de donner un autre visage à la presse burkinabè. « Nous mettrons en pratique les connaissances », insiste M. Coulibaly. Il a souhaité que cette formation s’étende au profit d’autres confrères.
Le secrétaire général de l’AJB, Boukari Ouoba a encouragé les journalistes bénéficiaires à faire valoir ces connaissances. Pour lui, cette formation vise à permettre à la presse burkinabè de sortir du type du journalisme classique.
Il est convaincu que le type de journalisme à couvrir des conférences de presse, des ateliers et réécrire les communiqués institutionnels va disparaitre très bientôt. Il conclut que l’AJB reste ouvert à accompagner les journalistes dans la réalisation de leurs projets d’investigation et de grand reportage.
