A l’occasion de son conseil syndical d’évaluation à mi-parcours du mandat du 24ème congrès ordinaire, tenue le mardi 6 avril 2021 à Ouagadougou le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) s’est prononcé sur la réforme dans l’organisation des examens. Pour ce syndicat, c’est une injustice qui a été corrigée.
Par Frank Pougbila
Le Conseil des ministres du 10 mars 2020 a adopté un décret relatif à l’organisation des examens et concours scolaires. Le gouvernement a statué que l’organisation du baccalauréat sera désormais sous la tutelle du ministère de l’Enseignement nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN). Après cette annonce, les élèves ont pris d’assaut les rues pour dénoncer cette mesure qui, selon eux, vise à empêcher les « enfants des pauvres d’avoir accès à l’université à travers l’organisation d’un test d’entrée post-baccalauréat ».
Le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur (SNESS) voit en ces mouvements, la méconnaissance du fond du problème par les élèves. Pour lui, ce décret ministériel est l’aboutissement de revendications de plusieurs années. Les enseignants du post-primaire et du secondaire ont toujours réclamé l’organisation de l’examen du Baccalauréat. « Ces enseignants sont tout au long du processus. C’est eux qui encadrent les enfants de la sixième à la classe de terminale, proposent les sujets des examens, corrigent les copies et assistent à la délibération. Mais, ils ne signent pas le diplôme », explique, le secrétaire général national du SNESS, Anatole Zongo. Puis, d’ajouter que l’organisation du baccalauréat par le MENAPLN est « une justice rendue aux enseignants du post-primaire et secondaire ».
Le Burkina ayant adopté le système Licence-Master-Doctorat, M. Zongo estime qu’il ne devrait pas avoir de polémique autour de l’idée selon laquelle, le baccalauréat est le dernier diplôme du lycée. Sur l’instauration du sujet unique dans les matières comme Histoire-géographie, le syndicaliste fait savoir que c’est dans l’intérêt des apprenants. A l’en croire, le curricula a été revu. « Le commentaire- synthèse a été supprimé dans les sujets. Aussi, il y a la réduction des chapitres. Ces choses permettront à l’élève de s’en sortir plus. De même, le sujet unique permettra aux élèves de ne pas perdre en temps », précise le secrétaire général national du SNESS. Néanmoins, il reconnait une insuffisance de communication pour sensibiliser les apprenants avant l’introduction des reformes. D’où l’invite à ses collègues enseignants et camarades syndicalistes à intensifier les explications pour une meilleure compréhension des reformes.