Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem a appelé, ce lundi 23 octobre 2023, ceux qui s’identifient dans les réformes initiées ou projetées par la Transition de se dresser pour les défendre contre les « tentatives de liquidation de la Transition ». C’était à l’occasion de la célébration de la journée nationale du drapeau.
Par Daouda Kiekieta
A l’occasion de la célébration de la journée nationale du drapeau célébrée ce lundi 23 octobre, le Premier ministre, Apollinaire Kyélem, a appelé les Burkinabè favorables aux réformes devant assainir la gouvernance et les finances publiques, « à se dresser contre ceux qui font feu de tout bois pour abattre la Transition ».
Selon le chef du gouvernement burkinabè, la Transition est venue trouver des situations de mal gouvernance et « beaucoup de réformes s’imposent pour la refondation de l’Etat et de la société ».
Il s’agit notamment, des enrichissements illicites rendus légaux par des textes pris à dessein, des sommes énormes englouties dans des études sans que les projets ne voient le jour et de certains opérateurs économiques nationaux et internationaux contraints de débourser des fortes sommes d’argent pour faire examiner leurs projets d’investissements.
En outre, Apollinaire Kyélem a dénoncé, une fois de plus, un système de rémunération exorbitant dans un pays en difficulté comme le Burkina, de nombreux dossiers en justice qui n’aboutissent pas ainsi que des institutions de contrôles où des entraves à la bonne gouvernance existent.
« Beaucoup sentant venir des réformes qu’ils ne souhaitent pas, font feu de tout bois pour abattre le régime de la Transition. Quoi de plus normal. Pendant que certains se battent pour l’avenir du pays, d’autres se battent pour leur avenir personnel. Cela doit être connu pour que chacun prenne position en toute connaissance de cause » soutient le Premier ministre.
Apollinaire Kyélem a souligné « qu’il revient à ceux qui s’identifient aux réformes initiées ou projetées par la Transition de se dresser pour les défendre ».
Pour lui, les devanciers de ceux qui ont conçu le drapeau (la révolution d’août 1984) que le pays célèbre ce jour n’ont pas été défendus quand l’adversité sur toutes ses formes s’est dressée contre eux.
« Cela doit servir de leçon à tous. C’est ainsi que nous méritons le drapeau de la révolution sankariste », a-t-il dit.