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Des moutons
Temps de lecture : 3 minutes

Le mercredi 06 juillet 2022  à Sapouy dans la province du Ziro, c’est le dernier jour de marché avant la fête de la Tabaski, encore appelée l’Aïd El-Kebir. Le marché de bétail est bondé de béliers, de bœufs, de chèvres, de boucs et de la volaille. Sans oublier les vêtements ainsi que les condiments. Sauf qu’il est difficile de les acheter car ils coûtent chers. 

Par Inoussa Kiema, Correspondant Ziro 

À quelques jours de la célébration de la fête du mouton (9 juillet), c’est la ruée vers les marchés pour se trouver de quoi fêter. 

Aux environs de 11h de ce mercredi, Moussa Kindo, venu de Cassou, une commune rurale située à 32 km à l’ouest de Sapouy, crie à la flambée des prix des moutons.

Il a manqué la conclusion d’un marché avec un vendeur de moutons. « Je n’ai pas pu acheter l’animal. Nous ne nous sommes pas convenus sur le prix. Il me vend le mouton à 60 000f. Je ne peux pas. C’est cher», a-t-il clamé, ajoutant qu’il verra avec un autre vendeur.

Nous rencontrons Sayouba Nana qui a fait le déplacement au marché, pour s’acheter aussi un mouton. Avec lui, c’est le même son de trompette. La cinquantaine bien sonnée, monsieur Nana nous fait comprendre qu’il a acheté son mouton de Tabaski, après une dure négociation avec le vendeur.

«Cette année, les moutons coûtent chers. Je viens d’avoir ce petit bélier à 40 000f. Et il m’a fallu discuter pendant plus de 40 minutes avec le vendeur avant qu’il me donne le mouton» a-t-il expliqué.

Les vendeurs de moutons donnent leurs explications 

Salifou Ouédraogo est un ressortissant du secteur 01 de Sapouy, il vend des béliers. Pour lui, les gens ont un faible pouvoir d’achat. « Il y a des animaux sur le marché. Mais, les gens n’ont pas d’argent. Ils sont pauvres. Un mouton de même type que celui vendu à 40 000f en 2021, ne peut même pas être vendu à 30 000f ou à 32 500f cette année», a-t-il déploré.

bétail
Un Marché à bétail dans la province de Ziro

Difficile de s’acheter des vêtements pour la Tabaski

Les commerçants des vêtements disent ne pas comprendre la situation. Pour eux, le marché est lent. 

Le jeune Elie Nacro, un commerçant d’habits pour enfants, n’a pas encore eu un rond de la part d’un client, au moment où nous avions discuté avec lui.

« Depuis ce matin, les clients viennent mais ils n’achètent pas. Ils regardent les articles mais ne les prennent pas . Ils trouvent que c’est cher», a-t-il dit. Et de préciser que ses vêtements sont vendus à partir de 2000f.

Une dame venue acheter une robe pour sa fillette, est ébahie par les prix des habits. « Mon argent ne vaut pas le prix de vente de l’habit. On me le vend à plus de 2000f. J’ai acheté à 1750f », nous raconte-t-elle. 

Des ménagères qui se plaignent des prix des condiments 

Au marché central de Sapouy où sont vendus des produits divers, les ménagères se plaignent de la hausse des prix des condiments. C’est le cas de Clémence Sana qui a rempli son panier de légumes auprès d’une vendeuse de condiments. « Vous voyez, je suis venue avec 3000f mais je n’ai plus rien. Tout est resté dans l’achat des condiments», a-t-elle expliqué.

Des condiments
Des condiments étalés au marché de Ziro

Cependant, les vendeuses rejettent la faute sur les livreurs qui avancent aussi que le prix de l’engrais est cher. « Les livreurs viennent nous livrer les condiments à un coût élevé.

Ils disent que le prix des engrais chimiques a augmenté. Quand ils nous livrent les condiments, nous n’arrivons pas à les écouler facilement. Et même si on vend, on ne réalise pas de bénéfices», a regretté Fatimata Zabré, vendeuse de condiments.

Lire aussi: Tabaski au Burkina: l’Imam Ismaël Tiendrébeogo appelle les Burkinabè à penser aux personnes déplacées internes

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