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Apollinaire Kyélem
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Le Premier ministre de la Transition, Apollinaire Kyélem, a affirmé sur la télévision russe RT France que la Russie est pratiquement inexistante au Burkina Faso depuis l’éclatement de l’Union soviétique en 1991. Il l’a affirmé lors de son séjour en Russie en début décembre 2022. Cette visite « secrète » visait à réchauffer les relations entre Ouagadougou et Moscou.

Par Daouda Kiekieta

Le chef du gouvernement Apollinaire Kyélem veut joindre l’acte à la parole. Après ses discours et projets sankaristes ou révolutionnaires, place aux actions.

Du 07 au 14 décembre 2022, le Premier ministre a séjourné à Moscou. Lors de cette visite, il a déploré la fermeture de l’Ambassade de la Russie, son centre culturel, sa compagnie aérienne qui reliait Moscou à Ouagadougou.

Kyélem prend l’exemple dans le domaine pharmaceutique où la Russie est une grande productrice de médicaments. Mais, « on ne voit pas de médicaments russes chez moi.  Pourquoi les Russes ne viendraient-ils pas ouvrir des pharmacies au Burkina Faso comme le font les Français ? », s’interroge le Premier ministre.

Pour lui, la Russie est quasi-inexistante dans le pays des Hommes intègres. D’où son invite au pays de Poutine qui est « une grande nation » à revenir prendre la place qui lui revient.

« Nous souhaiterions avoir plus de produits russes au Burkina Faso pour diversifier notre partenariat et ne pas être liés seulement aux occidentaux », a-t-il plaidé.

Plus loin, Apollinaire Kyélem souhaite recevoir des experts russes sur le territoire burkinabè dans la production du blé, une denrée fortement consommée dans le monde dont la Russie est l’une des grandes productrices au monde. « J’ai même proposé qu’il ait un vol de Aeroflot Moscou-Ouagadougou »

A écouter, le plaidoyer du Premier ministre, on pourrait assister à un retour de la Russie au Burkina Faso, 35 ans après la révolution de Thomas Sankara et 31 ans après la dissolution de l’Union Soviétique. 

Du moins, M. Kyélem souhaite le retour de la Russie pour « donner plus de choix aux Burkinabè ». « Notre objectif, c’est toujours avoir en plus. C’est ne pas remplacer quelqu’un par quelqu’un », précise-t-il.

Le 25 novembre dernier, l’Ambassadeur de la Fédération de Russie, Alexey Saltykov, a remis ses lettres de créances  au président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Cela est une première depuis la fin de la révolution burkinabè en 1987.

Lire aussi: Burkina/Terrorisme : « la Russie est une grande puissance et si la Russie le veut, elle peut vraiment nous aider dans ce domaine » estime le Premier ministre M. Kyélem

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