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Burkina/Extrémisme violent : « Les professionnels des médias entre le marteau et l’enclume », Dr Kassem Salam Sourwema

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La direction générale de la communication du ministère de la Communication a organisé une conférence publique le jeudi 23 mai 2024 à Bobo Dioulasso, pour sensibiliser des acteurs de médias sur les valeurs de résilience et de paix. A cette occasion, Dr Kassem Salam Sourwema a donné une communication sur le thème « lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso : rôles et responsabilités des professionnels de l’information et de la communication dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale.»

Par Issoufou Ouédraogo

La situation sécuritaire à laquelle fait face  le Burkina Faso depuis 2015, a contribué à dégrader les conditions de vie des populations. Ainsi tous les mécanismes de résilience pour maintenir le socle sont éprouvés. Face à  cela, les autorités ont développé de nombreuses stratégies pour tenter de résoudre la crise en cherchant à avoir une approche plus holistique de  l’extrémisme violent.

Pour le Dr Kassem Salam Sourwema, l’Etat a diversifié les approches, ce qui veut dire qu’il a quitté le cadre strictement militaire de la lutte contre le terrorisme pour envisager des horizons plus larges. 

C’est dans ce sens qu’ « on parle de plus en plus d’extrémisme violent et de la lutte qu’il faut mener contre », a-t-il expliqué. Pour Dr Sourwema, la question d’extrémisme violent est une corde à l’arc de la lutte contre le terrorisme mais qui embauche les moyens différents sur le théâtre des opérations.

 Et dans ce registre, a-t-il dit,  outre le plan militaire, le Burkina Faso fait beaucoup d’efforts à travers l’industrialisation. Pour Dr Sourwema, l’extrémisme violent est la troisième menace majeure qui pèse sur le Burkina Faso. Et il a affirmé que chaque Etat doit commencer à comprendre l’extrémisme violent et identifier les facteurs qui l’encouragent.

Ce qui permettra, à l’en croire, d’élaborer un canevas de lutte contre l’extrémisme violent, surtout que l’extrémisme violent nigérien n’est pas l’extrémisme violent burkinabè et réciproquement d’un pays à un autre.

Cette connaissance de la notion, d’après Dr Sourwema, doit se faire sur une base scientifique, c’est-à-dire qu’ « il faut un travail scientifique auxquels les professionnels des médias peuvent contribuer grandement ». 

En tout cas, pour le conférencier, l’Etat a développé une panoplie de mécanismes dont, entre autres, la stratégie nationale de cohésion sociale, les dispositifs de veille et le renforcement du dialogue social. 

Face à tout ceci, Dr Sourwema reconnaît que les professionnels des médias ont un rôle très important mais qu’ils sont aujourd’hui «coincés entre le marteau et l’enclume». En outre, il a parlé  du «  principe de ne pas nuire» qu’il explique par la façon dont les médias doivent rendre compte pour sauver des personnes de l’extrémisme.

Il a déclaré que tout le dilemme se trouve à ce niveau surtout que  le phénomène des réseaux sociaux est venu s’ajouter. Malgré tout, il a dit que le  rôle des acteurs, c’est d’accompagner la mise en œuvre des actions publiques et de  vulgariser des programmes portants sur la cohésion sociale.

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