À la tribune des nations unies, lors de la 78e session ordinaire, le ministre d’État, Bassolma Bazié, représentant le capitaine Ibrahim Traoré, a clamé haut et fort que l’homosexualité n’a pas sa place au Burkina Faso.
Par Nicolas Bazié
Du haut de la tribune des Nations Unies, Bassolma Bazié, connu pour son franc-parler, a déclaré de façon solennelle et à qui veut l’entendre que l’homosexualité n’est pas la bienvenue au Burkina Faso, pays de Thomas Sankara.
Le ministre burkinabè d’État le dit sans ambiguïté : « Il nous faut reconquérir notre culture». Cet ancien syndicaliste qui a plusieurs fois tenu tête à des gouvernants se veut plus précis : « Nous avons signé en copiant l’occident en monogamie, voilà qu’aujourd’hui on veut nous faire croire que des contre valeurs, des attitudes contre-nature relèvent du ressort de la liberté !»
« Il ne sera pas question d’homosexualité chez nous !» au Burkina Faso, prévient le ministre Bazié le visage serré.
Cela fait la troisième fois que l’interdiction de l’homosexualité est évoquée de façon officielle en moins d’un mois depuis le 25 août 2023 par le Burkina.
À cette date précise, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a annoncé dans un communiqué, avoir adopté le 24 août, une décision qui interdit de diffusion les chaînes de télévision qui font la promotion de l’homosexualité.
Le 22 septembre 2023, lors d’une séance plénière à l’Assemblée législative de Transition (ALT), il a été question du rapport selon lequel les forces vives des 13 régions du pays ont demandé l’élaboration et l’adoption d’une loi interdisant et pénalisant l’homosexualité.
Selon les membres de l’ALT, les populations ont estimé qu’il faut lutter contre les déviances sexuelles, dissuader et prévenir la propagation de ces « phénomènes contraires aux mœurs, aux réalités religieuses et traditionnelles de la société burkinabè ».
