Des jeunes burkinabè ont organisé, le vendredi 22 mars 2024, à Ouagadougou, une rupture collective en faveur des musulmans et des chrétiens qui observent une période de pénitence. Une initiative qui vise à prôner le vivre ensemble entre les fidèles des deux religions.
Les musulmans et les chrétiens ont fait une rupture collective le vendredi 22 mars 2024 à Ouagadougou sous le thème: « Nous sommes d’abord Burkinabè avant d’être musulmans ou chrétiens ».
Pour cette 2è édition, musulmans, chrétiens et autorités coutumières ont prié pour la paix au Burkina Faso et ont appelé les Burkinabè à la cohésion sociale.
Le président du comité d’organisation, Moumouni Koudougou a souligné que l’objectif de cette initiative est de « montrer que chacun de nous doit aimer son prochain, l’aider et être solidaire. Parce que chrétiens ou musulmans, nous sommes Burkinabé ».
![Le président du comité d'organisation, Moumouni Koudougou](https://libreinfo.net/wp-content/uploads/2024/03/IMG-20240323-WA0011_1.jpg)
Par rapport au thème retenu, Moumouni Koudougou a expliqué que cela a été bien réfléchi. « Souvent, les appartenances font penser aux gens qu’ils doivent pas accepter le chrétien ou le musulman», dit-il.
Mais il a fait remarquer aussi que: « Si nous acceptons que le musulman est d’une autre religion que moi le chrétien, mais qu’il est avant tout, Burkinabè; et que si je le vois en tant que Burkinabè même s’il est d’une profession religieuse différente que moi, je ne pourrai pas le haïr ».
Il en a profité pour remercier l’ensemble du comité d’organisation pour le travail abattu.
Lassina Sakandé, est l’imam qui a dirigé la prière musulmane. Il a salué cette initiative qui, selon lui, est très importante au regard du contexte dans lequel le pays se trouve.
![Lassina Sakandé, l’imam qui a dirigé la prière musulmane](https://libreinfo.net/wp-content/uploads/2024/03/IMG-20240323-WA0010.jpg)
« Ce sont des actes qui permettent à ce que la cohésion sociale et le vivre ensemble puissent aller de l’avant. S’il y a des gens qui s’assoient sur une même table pour discuter sans se manquer, cela est très important» a-t-il conclu.
De son côté, le pasteur Emmanuel kafando dit être fier de cette initiative qu’il faut « encourager et soutenir. »
« Quand vous voyez la jeunesse se trouver sans considération religieuse pour parler de ce qui est important pour nous, c’est très important et capital », déclare Emmanuel kafando.
De nombreuses personnes ont pris part à cette rupture collective. Sabine Ouédraogo, délégué médical, est une participante de cette rupture. Elle félicite et encourage les porteurs de cette initiative.
Selon elle, « cette rupture a été chaleureuse. Réunir les deux religions est un pas vers le vivre ensemble. Mon souhait est que la paix revienne au Burkina Faso.»
Quant au Dr Abdallah Ouédraogo, qui a également participé à l’activité, il a encouragé les initiateurs de cette soirée. « Nous sommes comblés de voir toutes ces religions réunies ensemble pour non seulement partager un repas mais en plus prier pour la paix au Burkina».
Il a souhaité que cette initiative puisse se répéter dans les autres villes du Burkina Faso.
Cela fait la deuxième fois que cette activité est organisée dans le but d’exhorter chrétiens et musulmans à une coexistence pacifique.
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