L’ex-directeur général de l’Office national de sécurité routière (ONASER), Adama Kouraogo, et ses co-prévenus, Prince Akim Minoungou à l’état civil Akim Minoungou, Salif Nikièma et Adama Kongo, ont été appelés ce 21 novembre à la barre du Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des crimes économiques et financiers (ECOFI) sis au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1. Ils sont poursuivis, entre autres, pour des faits d’exonération, de franchise illégale, de blanchiment de capitaux et de complicité d’exonération, de franchise illégale et de blanchiment de capitaux. Le dossier a finalement été renvoyé au 9 décembre prochain.
Par Prisca Konkobo
Les 4 co-prévenus dans l’affaire devront encore attendre le 9 décembre prochain pour être situé sur leur sort. A la barre de la salle n°1 du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1 ce 21 novembre 2024, l’ex-DG de l’ONASER, Adama kouraogo, et Salif Nikièma étaient bien présents. Mais deux prévenus manquent à l’appel. Il s’agit de Adama Kongo et de Prince Akim Minoungou. Le prévenu Adama Kongo a des soucis de santé.
Selon le certificat médical présenté par son conseil (avocat), il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Il a même perdu l’usage de la parole. Quant à Prince Akim Minoungou, à l’état civil Akim Minoungou, il serait en déplacement hors du pays, a indiqué son avocat.
Au regard des différents absents, le procureur a suggéré de «scinder le dossier en deux afin que les présents soient jugés». Une suggestion qui n’a pas rencontré l’assentiment de l’avocat de Adama Kouraogo. «Nous avons des inquiétudes quant à la scission de ce dossier. Ça va nous poser un problème. Le prévenu principal, c’est mon client. Est-ce à dire qu’en cas de scission, il devra aussi se présenter à chaque fois pour le jugement des autres?», s’est-il inquiété.
L’avocat de Akim Minoungou, Me Paul Keré, a présenté au Tribunal une pièce attestant de l’introduction d’une transaction entre son client et l’Etat burkinabè. «Nous avons proposé à l’Etat de nous dire combien on doit. S’il nous dit combien on doit, nous allons payer et éteindre l’action publique», a-t-il indiqué.
Le prévenu et son conseil comptent, en outre, se prévaloir au cas où l’Etat n’arriverait pas à situer les amendes. «Mon client ne reconnais pas avoir commis une quelconque infraction. Si l’Etat arrive à nous prouver qu’il y a des amendes qui sont dûes, nous allons payer. Si l’Etat n’arrive pas à prouver, on va aussi aboutir au fait que l’infraction n’est pas constitué», a ajouté Me Kéré.
Le Tribunal a décidé de renvoyer le dossier au 9 décembre 2024 pour permettre aux absents, en dehors du prévenu souffrant, de se présenter à la barre. Le report devra aussi permettre de conclure la transaction entre l’Etat burkinabè et Prince Akim Minoungou.