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Burkina : « La réconciliation nationale ne doit pas être un slogan pour endormir le peuple » (Ablassé Ouédraogo)          

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 Malgré les perturbations de la cohésion sociale et du bien-être inter-religieux par les groupes terroristes, les liens entre les communautés religieuses du Burkina Faso ne cessent de se renforcer. C’est une victoire sur les forces du mal, qui visaient par des attaques ciblées contre elles, à ébranler le vivre-ensemble.  Ce lien inter-religieux s’est davantage renforcé le 10 janvier 2020, à travers une entrevue entre les autorités coutumières et religieuses. Elles appellent dans une déclaration, à la réconciliation nationale. Un appel qui suscite des réactions au sein du parti politique du Dr Ablassé Ouédraogo, Le Faso Autrement.

C’est un précieux cadeau du nouvel an, offert au peuple burkinabè par leurs autorités coutumières et religieuses. Cette offrande, c’est « Marchons sur les chemins de la paix », une adresse conjointe, de sa Majesté le Mogho Naaba Bâongo, de son éminence, le cardinal Philippe Ouédraogo, du cheick Dr Aboubacar Doukouré et le révérend pasteur Henri Yé ; qui appellent les Burkinabè à l’union, à taire les différences partisanes et à envisager un dialogue profond dans une réconciliation inclusive, ouverte et effective. Un message que le parti Le Faso Autrement, accueille comme une fierté et un encouragement dans son ensemble.

Le président du parti, le Dr Ablassé Ouédraogo qui a réagi le 15 janvier 2020 à la note « des gardiens » de la cohésion et de la stabilité, rappellent que « les autorités coutumières et religieuses ont adressé un message de paix, de responsabilité, de cohésion, de concorde et aussi d’espérance », à chacune des grandes composantes de la société burkinabè.

Rappelant également sa citoyenneté, sa croyant et son attachement aux valeurs culturelles, le parti salue l’« initiative de nos autorités coutumières et religieuses que nous remercions respectueusement. »

Par déduction, Le Faso Autrement dira « Nous sommes persuadés que le peuple burkinabè dans son ensemble et dans sa diversité accueille avec une immense joie ce message plein de sagesse et de vérité. » Une joie qui « se transforme en fierté, en approbation et en encouragement. » pour le président Ablassé Ouédraogo.

Justifiant sa joie face au message des autorités coutumières et religieuses, l’enfant l’ancien ministre burkinabè relèvera le caractère rare de la parole des gardiens des traditions, qui sont connus pour le choix des mots « qu’elles (autorités) utilisent lorsqu’elles se décident à parler. » Estimant que chacun des mots et expressions utilisés dans « leur message a été mûrement réfléchi et analysé », M. Ouédraogo dira « c’est cela qui fait notre fierté car le message de nos autorités, au-delà de son caractère franc et direct, reprend les mêmes thèmes et les mêmes éléments de langage que nous disons depuis plusieurs années. »

Une vision commune dans les messages

« Nous n’avions cessé de dire, redire et rappeler que la seule chose dont a besoin notre pays dans sa situation actuelle, la seule arme invincible qui lui permette de lutter et vaincre les forces du mal est, et demeure la réconciliation nationale inclusive, ouverte et sincère. », déclare le Faso Autrement. Pour lui, «  les chefs coutumiers et religieux du Burkina Faso ont ressenti l’urgence de dire la même chose avec presque les mêmes mots, nous espérons qu’enfin, en haut lieu comme on dit, l’on comprendra que la réconciliation nationale ne peut pas, et ne doit pas être un slogan à servir au peuple pour l’endormir. », espère-t-il.

Pour le parti de l’ancien diplomate burkinabè, la réconciliation n’est pas une réalité au Burkina Faso. Sinon, « les chefs coutumiers et religieux de notre pays n’auraient pas parlé de réconciliation inclusive, ouverte et effective » s’ils percevaient chez les gouvernants actuels la volonté et la démarche sincère d’aller à la réconciliation. « Nous avions donc eu raison de qualifier de mascarade et de simulacre la rencontre entre alliés et copains politiques organisée au Palais de Kosyam du 15 au 22 juillet 2019 en guise de dialogue politique. », soutient le Faso Autrement.

Le parti politique de l’enfant de Dabarè dans le Kadiogo demande aux autorités coutumières et religieuses « d’user de leur autorité, afin de faire entendre ce message dans son verbe et dans sa teneur, à nos autorités politiques nationales » et tout particulièrement au Président du Faso, Roch Kaboré, à qui le peuple burkinabè a confié sa destinée.

Siébou Kansié

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