Dénommé « Baobabs du théâtre africain », le grand prix de l’Académie du théâtre pour le développement (ATPD) est destiné à honorer les artistes du théâtre. Pour cette première édition qui s’est tenue le vendredi 29 avril 2022 à Ouagadougou, 235 personnes ont reçu des médaillées d’or, d’argent et de bronze.
Par Daouda Kiekieta
Ils sont administrateurs de théâtre, humoristes, conteurs, marionnettistes et techniciens de théâtre, qui ont vu leurs efforts reconnus le vendredi 29 avril 2022 à l’Atelier Théâtre Burkinabé (ATB) de Ouagadougou. Pour cette première édition de l’ATPD, ce sont au total, deux cents trente-cinq (235) personnes qui ont été médaillées dans les catégories « Baobabs d’or », « Baobabs d’argent » et Baobabs de bronze ».
Selon l’organisateur de cet événement, Pr Prosper Kompaoré, c’est une façon de mettre en lumière les hommes et femmes qui se donnent parfois depuis des dizaines d’années pour faire vivre le théâtre et qui sont toujours dans l’ombre. « Grâce à cet événement, nous pensons leur rendre justice, leur en donner une visibilité », a indiqué l’organisateur.
Selon toujours Prosper Kompaoré, les médailles de bronze sont données aux artistes qui ont entre 3 et 9 ans de pratiques théâtrales, celles d’argent sont attribuées aux artistes qui ont entre 10 et 19 ans de pratique et enfin les médailles d’or pour les artistes qui ont entre 20 à 50 ans de pratique ».
Selon Herman Pouya, représentant la ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, la concrétisation de « cette première édition est à saluer parce que les ces acteurs et actrices du théâtre ont besoin d’un cadre pour être récompenser ». « Le théâtre est un moyen de communication. C’est un moyen qui permet de dire les choses de façon amusée », a ajouté M. Pouya
Pour les récipiendaires, cette initiative est salutaire dans la mesure où elle encourage les jeunes acteurs et actrices à redoubler d’efforts, pour faire vivre le monde théâtral. David Ouédraogo est responsable de la troupe théâtrale « du Progrès » et nominé « Baobabs d’or du théâtre africain». « C’est un sentiment de reconnaissance et de joie que je transmet à tous les comédiens du Burkina Faso à travers Prosper Kompaoré qui a pensé que c’est important de nous distinguer », s’est réjoui David Ouédraogo.
Même sentiment de joie chez Monique Sawadogo, médaillée d’argent. « C’est un sentiment joie et de satisfaction pour moi d’être nominé ce soir. C’est une manière pour nos aînés d’appeler les jeunes à aller plus loin », a-t-elle laissé entendre.
« Le théâtre doit jouer son rôle de cohésion sociale …»
Selon Pr Prosper Kompaoré, organisateur de la cérémonie, le théâtre burkinabé a besoin de structures et des d’infrastructures solides pour jouer pleinement son rôle de développement.
Dans le contexte actuel du Burkina, « le théâtre doit continuer à jouer son rôle de développement, de cohésion et d’éveil de conscience », a soutenu Pr Kompaoré. Un avis que partage Herman Pouya. Pour, M. Pouya, « le théâtre, tout comme le football, permet aux gens de se souder et d’être ensemble. C’est un moyen de cohésion ».
Des prestations ont été données aux déplacés internes dans l’objectif de leur redonner la joie au cœur selon l’artiste David Ouédraogo. «Nous avons donné récemment des prestations aux déplacés internes pour leur redonner la joie et l’espoir de vivre>>, a-t-il indiqué avant d’ajouter : <<Le théâtre peut jouer le rôle de cohésion sociale. Avec cette cohésion nous pouvons faire taire les armes ».