Face à la montée des discours de haine et des publications malveillantes sur les réseaux sociaux, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Louis Modeste Ouédraogo, a rappelé, le 21 mars 2025, la responsabilité des médias en ligne dans la modération des contenus publiés sur leurs plateformes.
Par André-Martin Bado
Le phénomène de la désinformation et des discours de haine sur les réseaux sociaux prend de l’ampleur au Burkina. Au cours d’une conférence de presse le 21 mars 2025 à Ouagadougou, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Louis Modeste Ouédraogo, a mis en lumière les difficultés rencontrées dans la lutte contre ces dérives, notamment lorsque les auteurs se trouvent à l’étranger.
« La grande difficulté que nous avons, c’est le fait que tous les promoteurs de contenu virulent, qui véhiculent des messages de haine, de propagande, d’incitation à la haine, tous ces producteurs de contenu, pour la plupart, ne sont pas situés sur le territoire national », a-t-il souligné.
Il déplore que « ce sont généralement des Burkinabè qui connaissent où ils peuvent actionner pour créer le trouble, porter atteinte à la cohésion sociale ».
Selon lui, le CSC a pu auditionner certains auteurs locaux. « Pour certains qui ont montré visiblement qu’ils étaient de bonne foi, qu’ils ont agi par ignorance par rapport à notre disposition légale, on a constaté que leurs publications ont cessé ou ne sont plus aussi virulentes qu’avant. »
Mais le problème majeur reste les auteurs basés à l’étranger, inaccessibles aux autorités nationales. « Ce sont essentiellement des gens qui vivent à l’étranger, qui profitent également de ce que les réseaux internet leur permettent d’être inatteignables pour semer le trouble. Leurs objectifs sont clairs : déstabiliser le Burkina Faso, soutenir les actions de nos ennemis contre la République. Et ce qui est vraiment regrettable, c’est que ce sont des Burkinabè. Contre ces gens-là, malheureusement, nous n’avons pas d’action directe et pratique concrète à mener, parce que nous ne pouvons pas mettre la main sur eux », a regretté le président du CSC.
Face à ces limites, l’organe de régulation mise sur la sensibilisation des populations et des professionnels des médias. « Ce que nous pouvons faire, par contre, c’est d’intensifier la sensibilisation et la formation de nos populations vivant au Burkina Faso, qui sont les principales cibles de ces messages diffusés, afin de les aider à détecter la manipulation et à éviter de succomber à des incitations à la violence, à la haine raciale, etc. »
Le CSC entend également outiller les journalistes à travers des formations sur la déconstruction des fausses informations en fact-checking (vérification des faits). « À ce niveau, nous pensons qu’on va éviter de façon considérable les effets néfastes de ces publications qui se propagent spontanément sur les réseaux sociaux, en agissant sur nos concitoyens qui consomment les produits de ces médias », dit son président.
Louis Modeste Ouédraogo s’est également adressé aux responsables de médias en ligne, rappelant leur responsabilité dans la gestion des commentaires sur leurs pages et plateformes. « Oui, les représentants de certains médias en ligne ont effectivement été convoqués par le CSC suite à un défaut de maîtrise de leurs plateformes de discussion et, en tout cas, de leur page Facebook. Parce qu’il y a des propos qui sont déplacés, injurieux, qui sont contraires à la loi ».
Il précise : « Les pages sont sous la responsabilité de leur structure, c’est-à-dire qu’elles sont propriétaires des pages. Il y a des mécanismes pour supprimer les commentaires. Si vous laissez ces commentaires se faire, c’est que vous les assumez ».
Le président du CSC met en garde : « Je voudrais dire à tous ceux qui gèrent des pages qu’ils sachent qu’ils sont responsables de leurs pages. Qu’ils prennent des mesures appropriées pour une modération de leurs pages ! ».
Il attire l’attention sur la prolifération des faux profils qui inondent les pages d’attaques ciblées et de commentaires haineux. « Si vous voyez souvent les commentaires qui sont faits, c’est comme si c’était des automates qui mettaient ces commentaires. C’est des faux profils, c’est-à-dire que c’est quelques personnes qui ont peut-être 100 profils Facebook et qui vont programmer des messages automatiques dans la même veine à quelque différence près ».
Et de conclure : « Vous, en les laissant faire, vous vous rendez complice. Voilà pourquoi il est impérieux de contrôler les messages. Si vous ne pouvez pas, c’est au mieux de vous abstenir ou de couper les commentaires pour éviter de répondre devant la loi ».
Le CSC réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte contre la désinformation et la manipulation de l’opinion, tout en appelant à la responsabilité collective des médias et des citoyens pour préserver la paix sociale et le vivre-ensemble.
www.libreinfo.net
Burkina : Le CSC met en garde les médias contre les commentaires nuisibles sur Facebook
Face à la montée des discours de haine et des publications malveillantes sur les réseaux sociaux, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Louis Modeste Ouédraogo, a rappelé, le 21 mars 2025, la responsabilité des médias en ligne dans la modération des contenus publiés sur leurs plateformes.
Par André-Martin Bado
Le phénomène de la désinformation et des discours de haine sur les réseaux sociaux prend de l’ampleur au Burkina. Au cours d’une conférence de presse le 21 mars 2025 à Ouagadougou, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Louis Modeste Ouédraogo, a mis en lumière les difficultés rencontrées dans la lutte contre ces dérives, notamment lorsque les auteurs se trouvent à l’étranger.
« La grande difficulté que nous avons, c’est le fait que tous les promoteurs de contenu virulent, qui véhiculent des messages de haine, de propagande, d’incitation à la haine, tous ces producteurs de contenu, pour la plupart, ne sont pas situés sur le territoire national », a-t-il souligné.
Il déplore que « ce sont généralement des Burkinabè qui connaissent où ils peuvent actionner pour créer le trouble, porter atteinte à la cohésion sociale ».
Selon lui, le CSC a pu auditionner certains auteurs locaux. « Pour certains qui ont montré visiblement qu’ils étaient de bonne foi, qu’ils ont agi par ignorance par rapport à notre disposition légale, on a constaté que leurs publications ont cessé ou ne sont plus aussi virulentes qu’avant. »
Mais le problème majeur reste les auteurs basés à l’étranger, inaccessibles aux autorités nationales. « Ce sont essentiellement des gens qui vivent à l’étranger, qui profitent également de ce que les réseaux internet leur permettent d’être inatteignables pour semer le trouble. Leurs objectifs sont clairs : déstabiliser le Burkina Faso, soutenir les actions de nos ennemis contre la République. Et ce qui est vraiment regrettable, c’est que ce sont des Burkinabè. Contre ces gens-là, malheureusement, nous n’avons pas d’action directe et pratique concrète à mener, parce que nous ne pouvons pas mettre la main sur eux », a regretté le président du CSC.
Face à ces limites, l’organe de régulation mise sur la sensibilisation des populations et des professionnels des médias. « Ce que nous pouvons faire, par contre, c’est d’intensifier la sensibilisation et la formation de nos populations vivant au Burkina Faso, qui sont les principales cibles de ces messages diffusés, afin de les aider à détecter la manipulation et à éviter de succomber à des incitations à la violence, à la haine raciale, etc. »
Le CSC entend également outiller les journalistes à travers des formations sur la déconstruction des fausses informations en fact-checking (vérification des faits). « À ce niveau, nous pensons qu’on va éviter de façon considérable les effets néfastes de ces publications qui se propagent spontanément sur les réseaux sociaux, en agissant sur nos concitoyens qui consomment les produits de ces médias », dit son président.
Louis Modeste Ouédraogo s’est également adressé aux responsables de médias en ligne, rappelant leur responsabilité dans la gestion des commentaires sur leurs pages et plateformes. « Oui, les représentants de certains médias en ligne ont effectivement été convoqués par le CSC suite à un défaut de maîtrise de leurs plateformes de discussion et, en tout cas, de leur page Facebook. Parce qu’il y a des propos qui sont déplacés, injurieux, qui sont contraires à la loi ».
Il précise : « Les pages sont sous la responsabilité de leur structure, c’est-à-dire qu’elles sont propriétaires des pages. Il y a des mécanismes pour supprimer les commentaires. Si vous laissez ces commentaires se faire, c’est que vous les assumez ».
Le président du CSC met en garde : « Je voudrais dire à tous ceux qui gèrent des pages qu’ils sachent qu’ils sont responsables de leurs pages. Qu’ils prennent des mesures appropriées pour une modération de leurs pages ! ».
Il attire l’attention sur la prolifération des faux profils qui inondent les pages d’attaques ciblées et de commentaires haineux. « Si vous voyez souvent les commentaires qui sont faits, c’est comme si c’était des automates qui mettaient ces commentaires. C’est des faux profils, c’est-à-dire que c’est quelques personnes qui ont peut-être 100 profils Facebook et qui vont programmer des messages automatiques dans la même veine à quelque différence près ».
Et de conclure : « Vous, en les laissant faire, vous vous rendez complice. Voilà pourquoi il est impérieux de contrôler les messages. Si vous ne pouvez pas, c’est au mieux de vous abstenir ou de couper les commentaires pour éviter de répondre devant la loi ».
Le CSC réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte contre la désinformation et la manipulation de l’opinion, tout en appelant à la responsabilité collective des médias et des citoyens pour préserver la paix sociale et le vivre-ensemble.
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