Le gouvernement burkinabè a ordonné ce 9 novembre 2023 à la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) la reprise du «train voyageur» courant ce mois de novembre 2023.
Par Emilienne Compaoré (stagiaire)
Dans une note adressée au directeur général de la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), le gouvernement burkinabè a ordonné la reprise du train voyageur courant novembre 2023.
«Je vous exhorte à reprendre vivement cette activité courant ce mois de novembre 2023, conformément à vos obligations contractuelles d’une part, et à votre engagement des 12 et 13 septembre 2023 d’autre part, en vous rapprochant des sociétés d’assurance pour les modalités pratiques de l’opération», a écrit le ministre burkinabè des Transports Roland Somda.
Par la même occasion, le ministre Somda invite SITARAIL à desservir « toutes les gares dont la liste est jointe à votre lettre, pour le bien-être de nos populations qui, depuis l’annonce de la reprise du transport «voyageurs », ont manifesté de l’engouement et de l’intérêt, ainsi qu’un grand espoir de sortir de la précarité économique et financière ».
En effet, l’opérateur de SITARAIL avait évoqué la situation sécuritaire du pays, la dégradation des infrastructures et également l’absence d’autorisation de la Côte d’Ivoire pour la reprise de chemin de fer pour justifier la cessation de l’activité du train voyageur.
Mais le gouvernement burkinabè informe SITARAIL, d’une part, que le pays a « une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et que les discussions sur l’autorisation de la reprise se poursuivent entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire»
Et d’autre part, en ce qui concerne le mauvais état des infrastructures, les autorités burkinabè indiquent que le Fonds d’investissement ferroviaire a déjà accordé des crédits supplémentaires pour la réparation afin de permettre la reprise du train voyageur.
Quant à l’autorisation formelle des Autorités de la République de Côte d’Ivoire pour la reprise de l’activité, le ministre des Transports rappelle que «les mesures étatiques et/ou le consentement entre les deux Etats ne relèvent pas de vos attributions, mais des prérogatives exclusives des deux gouvernements». Le « train voyageur » avait été suspendu en 2020.