La rencontre gouvernement/syndicats, débutée le 6 février 2025, s’est achevée dans la soirée du 7 février. Elle a permis d’examiner les engagements pris par le gouvernement en 2015, 2016 et en 2021. Ce fut également l’occasion de se pencher sur 31 points de revendications de la plateforme revendicative de 2022.
Par Prisca Konkobo
Après quatre ans de suspension, la rencontre gouvernement/organisations syndicales a repris le 6 février 2025. Les deux parties se sont retrouvées pour échanger sur des questions majeures du monde du travail burkinabè.
A l’issue des travaux, le gouvernement s’est engagé, entre autres, « à faire adopter le projet de loi portant Code du travail; en ce qui concerne les négociations pour les augmentations salariales dans le privé, le gouvernement s’engage à faciliter la convocation de la Commission mixte paritaire des négociations salariales dans le secteur privé (CMPNSSP) », selon le communiqué final.
En outre, le gouvernement s’est engagé, en ce qui concerne la mise en ceuvre du check off, « à transmettre le formulaire type de demande de cession volontaire de salaire aux organisations syndicales ».
Sur les 31 revendications inscrites dans la plateforme revendicative de 2022, 13 ont trouvé un écho favorable au cours des travaux, selon le ministre en charge de la Fonction publique, Mathias Traoré.
Par ailleurs, il a indiqué que « cette rencontre a été pour nous l’occasion de manifester l’engagement du gouvernement à être à l’écoute des attentes légitimes des populations ». Il a appelé les différentes parties prenantes à unir leurs forces pour arriver à bout des maux qui minent le pays, notamment le terrorisme.

Il faut garder le contact
Le président de mois des centrales syndicales, El Hadj Inoussa Nana, a salué des « échanges cordiaux ». Il s’est réjoui de la reprise du dialogue entre le gouvernement et les centrales syndicales, rompu depuis 4 ans. « Le gouvernement s’est engagé sur un certain nombre de points. C’est ça qu’il faut retenir. C’est ça qui est essentiel », a-t-il indiqué.

Les centrales syndicales ont souhaité que les échanges se poursuivent. « Nous souhaitons qu’on puisse garder le contact, qu’on puisse continuer à échanger sur des questions qui concernent le monde du travail. Nous ne sommes pas des opposants. Nous sommes des partenaires sociaux », a ajouté El Hadj Inoussa Nana.