Lors de son grand oral diffusé le 29 septembre 2023, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a dénoncé l’actuelle constitution burkinabè considérée comme « l’avis de quelques personnes éclairées ».
Par Daouda Kiekieta
La constitution burkinabè fait de plus en plus l’objet de vives critiques au sein de l’opinion.
Après les dénonciations publiques du Premier ministre et de quelques organisations de la société civile, c’est le tour du président Ibrahim Traoré de la dénoncer.
« La constitution actuelle n’est que l’avis de quelques personnes éclairées mais pas celui de la masse populaire » a dit le capitaine Traoré lors de son entretien à la télévision nationale burkinabè.
Selon le chef de l’Etat, la modification prochaine de la constitution va consister à faire des ouvertures pour permettre aux différentes couches de la société burkinabè de donner leurs avis.
« Il faudra que des gens puissent donner leurs avis sur certaines décisions importantes », explique-t-il.
Le vendredi 1ᵉʳ septembre 2023, à Banfora dans la région des Cascades, le Premier ministre Apollinaire Kyelem a déclaré que « notre Constitution actuelle est une copie de la Constitution française ».
« Elle reflète plutôt la société française, alors que nous n’avons pas les mêmes histoire et culture. Nous voulons amener le débat à la base et nos populations vont nous dire ce qu’elles veulent. Nous allons donc recueillir leurs propositions et orientations. Notre Constitution doit refléter notre culture et nos réalités », avait-il dit.
Hier 29 septembre 2023, plusieurs personnes ont manifesté à Ouagadougou pour soutenir la Transition en cours et exiger une nouvelle constitution conforme aux réalités du peuple burkinabè.
