Ce 10 août 2019,le président Kaboré a lancé la première journée nationale de l’arbre à Tenkodogo. Deux mille plants ont été mis en terre au bosquet du conseil régional du Centre-est en présence du président du Faso Roch Kaboré himself, le premier ministre Christophe Dabiré et plusieurs autres ministres même les ministres qui avaient trouvé qu’il faut détruire la forêt de Kua aux encablures de Bobo Dioulasso pour construire l’hôpital offert par la Chine. Ces plantes, si elles sont bien entretenues pourraient dans les années à venir rivaliser de verdure avec la forêt de Kua dans l’Ouest du pays si seulement l’existence de cette forêt n’était pas menacée par ce fameux projet de construction de l’hôpital. Dans tous les cas, des pro comme anti forêt de Kua étaient tous ce samedi dans le bosquet du conseil régional du Centre Est.
Le président Kaboré s’est mis sur un genou en grand amoureux de la nature pour planter un arbre ce samedi. Il y a peu de cela, le gouvernement de celui-ci a soutenu corps et âme le projet de déclassement d’une partie de la forêt de Kua en vue d’y construire un hôpital.
Lui qui voulait, il y a peu décimer une forêt de plusieurs dizaines d’années d’existence se retrouve aujourd’hui à planter des arbres dont l’existence est encore conditionnée par la difficile tâche de l’entretien.
C’est un paradoxe sur lequel on aurait souhaité entendre les explications du Président Kaboré car, s’il est utile de planter des arbres, il serait encore plus utile de prendre soins des aires protégées menacées un peu partout. Malheureusement les experts de l’environnement vous diront que le Burkina Faso est loin des normes recommandées au niveau international. Depuis le début de l’affaire dite de Kua, le président Kaboré n’a pas pipé mot sur la question. « Qui ne dit rien consent », aime-t-on dire, et on aimerait entendre les clarifications du président sur ce paradoxe en attendant les résultats de l’étude. La campagne de reboisement est ainsi lancée, attendons maintenant de voir le reboisement aussi des sociétés minières, véritables prédatrices de l’environnement.
Nourdine Conseibo
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