Le Service d’aide médicale urgente (SAMU) a été officiellement lancé ce jeudi 10 avril 2025 à Ouagadougou, lors d’une cérémonie présidée par le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de brigade Célestin Simporé, représentant le Premier ministre. L’événement a rassemblé plusieurs membres du gouvernement, des présidents d’institutions et de nombreuses autorités administratives.
Le gouvernement burkinabè a officiellement lancé, ce jeudi 10 avril 2025 à Ouagadougou, les activités du Service d’aide médicale urgente (SAMU).
À l’occasion de cette cérémonie, le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de brigade Célestin Simporé, représentant le Premier ministre, a prononcé un discours au nom de ce dernier.
Dans son intervention, le Général Simporé a salué l’aboutissement d’un projet en gestation depuis de nombreuses années :
« Le SAMU est un vieux bébé dont la gestation a duré près de trois décennies. Son opérationnalisation effective est le fruit de l’engagement du Gouvernement à offrir aux populations des soins d’urgence de qualité, particulièrement dans le contexte actuel. »

Le ministre de la Défense a insisté sur l’importance d’une réponse rapide aux urgences médicales, affirmant :« L’urgence de santé ne choisit pas, ne prévient pas et peut survenir partout, à tout moment. La réponse qu’on lui apporte ne doit souffrir d’aucun retard. ».
Il a indiqué que le SAMU est désormais joignable gratuitement via le numéro 15, accessible 24h/24.
Le Général Simporé a également annoncé que, conformément à la vision du Chef de l’État, tous les soins d’urgence prodigués par le SAMU sont gratuits :« Aucun Burkinabè ne doit perdre la vie faute de premiers soins. ».
Le ministre d’Etat a précisé que le SAMU interviendra aussi lors de grands événements, comme ce fut le cas pour le pèlerinage à La Mecque et le FESPACO 2025.
Il a conclu en appelant à une implication citoyenne : « Le Gouvernement met à votre disposition les Brigades d’intervention rapide (BIR) de la santé. Leur efficacité dépendra aussi de votre patriotisme, de votre civisme et de votre accompagnement. »
De son côté, le ministre de la Santé, Dr Lucien Robert Jean Claude Kargougou, a indiqué que le lancement du SAMU vient combler une faille majeure dans le système sanitaire burkinabè : « Dans notre système de soins, il y avait un maillon qui manquait : les soins pré-hospitaliers. Avec le SAMU, nous comblons ce vide. C’est comme si l’hôpital allait vers le patient. »
Il a précisé que chaque ambulance du SAMU est médicalisée, équipée pour la réanimation et embarque un médecin formé à l’urgence, un infirmier spécialisé et un ambulancier qualifié en premiers secours.

Le ministre de la Santé a insisté sur la complémentarité entre le SAMU et la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP) : « Si vous avez un cas bénin, la BNSP intervient. En revanche, pour des cas graves nécessitant une prise en charge spécialisée, c’est le SAMU qui entre en action. »
Pour gagner en rapidité d’intervention, Dr Kargougou a précisé que certaines ambulances sont pré-positionnées dans des centres médicaux stratégiques, à l’image de celle du Centre médical Paul VI à Ouagadougou : « Lorsqu’un appel provient de cette zone, c’est l’ambulance déjà sur place qui se déplace immédiatement, ce qui permet de gagner un temps précieux. »

Enfin, le ministre de la Santé a informé que seule l’Antenne régionale de Ouagadougou est actuellement opérationnelle, mais que celle de Bobo-Dioulasso devrait être fonctionnelle avant la fin de l’année, dans le cadre d’un déploiement progressif à l’échelle nationale.
Créé en 2021, le SAMU Burkina est un établissement public de santé placé sous la tutelle du ministère de la Santé, avec un financement assuré par le ministère de l’Économie et des Finances. Il est accessible gratuitement au numéro 15 et constitue une avancée majeure dans la gestion des urgences médicales au Burkina.