Le Syndicat national des animateurs de la vie scolaire (SYNAVS) est en mouvement d’humeur depuis la rentrée scolaire 2023-2024. Dans certains lycées de Ouagadougou comme le lycée municipal Paspanga, les activités scolaires stagnent deux semaines après la rentrée.
Par Daouda Kiekieta
Il est 7h15 mn au Lycée municipal Paspanga de Ouagadougou, l’un des grands lycées de la capitale burkinabè. Sous les arbres et sous les hangars, des élèves sont en groupuscule.
Deux semaines après le lancement officiel de la rentrée scolaire au Burkina, les cours reprennent très timidement ici. Les élèves viennent s’amuser et repartent.
Dans un bâtiment situé au fond du lycée, les agents sont sur des chaises, devant une salle où est écrit «Vie scolaire » à l’entrée. Eux, ce sont, les animateurs de la vie scolaire, regroupés sous les trois emplois : Les assistants d’éducation, les attachés d’éducation et les conseillers d’éducation.
« Chaque jour depuis la rentrée nous observons un sit-in de 7h à 9h45. Ici la rentrée n’est pas encore effective. Depuis la rentrée, nous n’avons pas encore installé les élèves », nous explique Tahiry Daboné, conseiller principal d’éducation et membre du syndicat national des animateurs de la vie scolaire (SYNAVS).
Depuis le début de la rentrée, ce syndicat a lancé un mouvement d’humeur sur toute l’étendue du territoire pour exiger de meilleures conditions de travail.
Cela fait suite à une grève de 48h tenue les 2 et 3 octobre 2023 «sans gain de cause».
«Notre plateforme revendicative a été déposée au ministère de l’Éducation nationale et au ministère de la Fonction publique, nos responsables syndicaux n’ont pas encore été reçus», indique Tahiry Daboné, autorité de ses collègues, tous en sit-in.
Le mois de septembre dernier, ce syndicat et l’Union nationale pour le rayonnement de la vie scolaire (UNARVS) qui mènent la lutte avaient envoyé une correspondance au chef de l’Etat autour de quatre revendications.
Il s’agit de l’octroi de l’indemnité spéciale de logement aux animateurs de la vie scolaire ; l’adoption d’un plan défini afin de vider la cohorte des assistants d’éducation (emploi en extinction); l’implication des assistants et attachés d’éducation au secrétariat du baccalauréat à partir de la session 2024 et l’institution d’un cadre de formation continue au profit des animateurs de la vie scolaire à partirde 2024.
Selon Charles Dipama, cette correspondance n’a pas connu de suite favorable. «Nous n’avons même pas une notification du secrétaire général du gouvernement pour nous dire que la correspondance a été reçue » explique le secrétaire général du SYNAVS.
Cependant, Charles Dipama informe que le ministère de l’Education nationale convie le SYNAVS et l’UNARVS le mercredi 18 octobre 2018 pour des échanges autour de leur plateforme revendicative.
Sur l’ensemble du territoire, on estime à 5 600 le nombre d’animateurs de la vie scolaire, selon le secrétaire général du SYNAVS.