La Place de la Nation de Ouagadougou a accueilli, ce 30 avril 2025, une grande mobilisation de soutien au Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo et des membres de son gouvernement se sont aussi joints au meeting.
Il est 7h. De nombreux Ouagalais sont déjà en circulation. Si certains vont au service, d’autres se dirigent vers la Place de la Nation, également appelée Place de la Révolution, le drapeau du Burkina en main. De la Cathédrale, à la Mairie centrale, en passant par le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), la sécurité est maximale.
Éléments de la Gendarmerie nationale, de la Police nationale (CRS, BAC), tous armés jusqu’aux dents, sont postés çà et là. Les fouilles sont systématiques. Les manifestants viennent de divers horizons. Sifflet dans la bouche, ils sifflent et scandent le nom du Capitaine Ibrahim Traoré, Chef de l’État burkinabè, à qui la journée de ce 30 avril a été dédiée. En effet, tous sont sortis pour soutenir le Président du Faso qui, à leur avis, « a vendu sa vie pour sauver le Burkina Faso ».
Un « leader » dont ils disent être prêts à soutenir jusqu’au bout, mettant ainsi en garde ceux qu’ils appellent « impérialistes » ou « déstabilisateurs » du Burkina qui sont à la manœuvre pour mettre fin à la dynamique impulsée par le Capitaine Ibrahim Traoré et ses pairs de l’Alliance des États du Sahel (AES) c’est-à-dire les présidents Assimi Goïta du Mali et Abdourahamane Tiani du Niger.
Au nombre des manifestants, il faut compter les élèves du Lycée Marien N’Gouabi et Bogodogo, venus nombreux pour soutenir le Chef de l’État. Les artistes-musiciens (FDS et civils, ndlr) se succèdent sur le podium. La Place de la Nation vibre au rythme de la musique. D’autres sont accueillis en stars comme l’artiste-musicien Floby, sacré Kundé d’or 2025.
Des gardiens des traditions réunis au sein de l’Association Laguemtaaba des chefs coutumiers de la veille citoyenne (ALCVC) étaient présents. Sans oublier le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo et certains membres de son gouvernement comme le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, le Commandant Ismaël Sombié ; la ministre de la Transition digitale, Aminata Sabané/Zerbo ; le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana ; le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, etc.
A eux s’ajoutent l’ancien ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, aujourd’hui président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel.
« IIs ont massacré, pillé, esclavagisé, colonisé nos nations libres »
La mobilisation de ce 30 avril est « un message fort envoyé aux impérialistes qui pensent que le Burkina Faso est un département américain », indique Moussa Sanfo, un manifestant. « Non, nous sommes un État souverain ! », fait-il savoir.
Pour le président du mois de la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), Honoré Samandoulgou, il faut dénoncer toutes les manœuvres visant à déstabiliser les nations africaines.
« De façon séculaire et sans relâche, les générations successives d’impérialistes se sont comportés en prédateurs accumulatifs contre les peuples pacifiques du monde, en particulier les peuples africains », a-t-il fait savoir d’emblée.
De son point de vue, les impérialistes « ont massacré, pillé, esclavagisé, colonisé nos nations libres, après les avoir balkanisées pour mieux les soumettre à une domination et une exploitation perpétuelle ».
Et de poursuivre : « Les dignes fils de l’Afrique qui ont osé dénoncer ou tenter de s’affranchir de ce joug bestial, ont été embastillés, torturés, humiliés et tout simplement assassinés ».
À l’en croire, le mode d’action et les objectifs de leurs bourreaux restent inchangés : asservir, dominer, exploiter, piller l’Afrique. « Sinon, comment comprendre qu’au moment où le Président Ibrahim Traoré est en train de sauver notre pays du naufrage général, en acquérant toutes sortes de matériel de combat (chars, blindés, canons, missiles, avions et drones), en libérant village après village, (…), un général afro-américain du nom de Michaël Langley accuse sans vergogne notre grand leader d’employer les ressources minières burkinabè pour sa sécurité au détriment du peuple ? »
Le président du mois de la CNAVC semble convaincu d’une chose : « L’AES portera l’estocade historique à l’entreprise criminelle transfrontalière maquillée en terrorisme islamiste et aux diverses actions de déstabilisation de plus en plus expressives, d’où qu’elles viennent ».
« Avec cette grande mobilisation de soutien au Capitaine Ibrahim Traoré, les impérialistes ne dormiront pas », affirme le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo. « Ce qui s’est passé ce 30 avril fait trembler l’impérialisme. Ils ne dormiront pas ce soir. Leur cauchemar va durer parce que nous sommes toujours debout et prêts jusqu’à la victoire finale », a-t-il dit.
Micro en main, sans aucun papier, le chef du gouvernement burkinabè s’exprime en français puis en langue nationale mooré. « Un individu, descendant d’Africains, s’est permis de mentir pour manipuler l’opinion, pour diaboliser le Capitaine Ibrahim Traoré», rappelle-t-il.
Il informe que cette méthode est passée en 1987, mais cette fois, elle ne passera pas. S’adressant aux manifestants, le Premier ministre tient ce discours : « Le Capitaine Ibrahim Traoré a dit de vous dire que sa détermination et sa sérénité restent intactes. Que toutes ces manœuvres ourdies n’affectent en rien son moral, parce qu’il puise son énergie dans votre mobilisation. Vous êtes l’une de ses sources d’énergie».
Jean Emmanuel Ouédraogo poursuit sous les cris approbateurs des milliers de manifestants : « Le Capitaine Ibrahim Traoré m’a dit de vous dire que le combat continue et qu’il va s’intensifier, que le temps est venu de ne plus jamais courber l’échine, que le peuple burkinabè se libère définitivement, que les peuples du Sahel se libèrent définitivement».
