Ouagadougou a abrité du 4 au 7 février 2021, la 5e édition de la Semaine de l’architecte placée sous le thème : « Architecture et sécurité urbaine, mieux construire pour des villes sûres ». Organisée tous les deux ans par l’Ordre des Architectes du Burkina, la semaine a pour but d’informer et de sensibiliser le public sur la profession d’Architecte.
Par la Rédaction
« La gestion des risques urbains est un enjeu de sécurité urbaine qui est, elle-même, un enjeu majeur du développement des villes africaines de façon générale ». C’est partant de ce constat que l’Ordre des architectes du Burkina a retenu cette année le thème de la sécurité urbaine. Un choix qui intervient, précise l’Ordre, au regard de la situation sécuritaire critique qui prévaut au Burkina Faso. « L’Ordre des architectes du Burkina veut, à travers cette activité, contribuer à la réflexion sur la situation particulière traversée en ce moment par notre pays ». L’insécurité est un fléau et un enjeu urbain majeur dans les villes africaines.
Au Burkina Faso, les villes ont, par exemple, été confrontées pendant longtemps à une insuffisance de planification stratégique. La conséquence est qu’aujourd’hui, on assiste à un développement anarchique des villes avec, entre autres corollaires, l’insalubrité, la promiscuité ambiante et la cohabitation entre activités industrielles et habitat.
Trois panels et une table ronde ont marqué la semaine. Il y a eu un panel grand public sur « Architecture, urbanisme et sécurité urbaine : construire des partenariats pour des villes sûres en Afrique ». Les deux autres panels qui étaient techniques et scientifiques ont porté sur « Place du constructeur dans l’édification d’une ville sûre » et sur « Aménagement urbain et gouvernance urbaine : vers une réponse adaptée aux nouveaux défis sécuritaires ». Quant à la table ronde, elle a permis des débats sur l’avenir du secteur de l’urbanisme et de la construction au Burkina Faso.
Les panels ont été animés par des experts composés des professionnels du BTP, de la sécurité, d’universitaires, d’urbanistes et d’architectes. L’objectif global visé par l’Ordre était « d’impulser une nouvelle dynamique en vue d’une meilleure prise en considération de la question de la sécurité urbaine dans les politiques urbaines ».
Reconnu officiellement en Mars 1991, l’Ordre des architectes du Burkina regroupe les architectes burkinabè inscrits à son tableau. Ayant pour objectif la défense et la promotion de la qualité architecturale, l’Ordre connait depuis quelques années des mutations pour s’adapter aux exigences de l’intégration sous régionale. Depuis sa création, l’Ordre des Architectes du Burkina a eu à sa tête 8 présidents dont une femme. Il regroupe à ce jour plus de 200 architectes dont 18 femmes architectes. L’Ordre est actuellement présidé Francis Fabien Ouédraogo.
