Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serges Poda, a procédé, ce 10 mars 2025 à Ouagadougou, au lancement officiel de la vente du sucre de la SN-SOSUCO au détail par l’Etat. Les points de vente sont disséminés dans toutes les régions du pays.
Par Prisca Konkobo
Depuis quelques mois, le sucre de la Nouvelle Société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) se fait rare sur le marché. Il est quasi impossible pour les consommateurs de s’en procurer.
L’Etat, à travers le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, a procédé à l’ouverture de plusieurs points de vente à travers les 13 régions du pays, afin de permettre aux consommateurs d’entrer en possession du sucre local.
A Ouagadougou, ce sont trois points de vente qui ont été retenus. Le sucre de la SN-SOSUCO est ainsi vendu sur le site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), au Bâtiment de l’ex-UREBA (Direction générale du développement industriel) sur l’Avenue Kwamé N’krumah et à la Maison de l’entreprise. Dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, le paquet du sucre en carreaux est vendu à 800 FCFA et le kilogramme du sucre granulé (en poudre) est vendu à 650 FCFA. Dans les autres régions, en raison des frais de transport et de manutention, il sera ajouté la somme de 25 FCFA sur les tarifs officiels.
Cette initiative, selon le ministre en charge du commerce, Serges Poda, vise « à rapprocher ce produit de grande consommation qu’est le sucre en ce moment très important, en cette période de jeûne musulman et chrétien (…) et qu’il soit accessible au prix fixé par le gouvernement ».
Tout le monde peut se procurer le sucre dans les boutiques témoins à condition de présenter sa pièce d’identité nationale et d’être en possession de la somme demandée. « Pour que tout le monde puisse avoir la chance d’avoir une quantité de ce produit pour ses besoins (…), chacun a un plafond de 10 kilogrammes à savoir 5 kilogrammes pour le sucre en carreaux et 5 kilogrammes pour le sucre granulé », a fait savoir le ministre Poda.

Des consommateurs satisfaits
Mahamadi Ouédraogo est l’un des premiers clients du point de vente du SIAO. En raison du mois de ramadan, il a besoin de sucre. L’occasion faisant le larron, il a pris 10 kilos de sucre, cinq paquets en carreaux et cinq kilos en granulés. «Ici c’est moins cher par rapport aux boutiques. Dans les boutiques on pouvait avoir le paquet à 1 000 FCFA », affirme-t-il.
Dramane Sangaré est également présent pour s’approvisionner en sucre de la SN-SOSUCO. Il se réjouit de sa disponibilité, car dit-il, « ce sucre avait disparu de la circulation ».
Sa volonté de s’approvisionner en sucre local s’explique. « Personne ne viendra faire notre développement à notre place. Le sucre de la SN-SOSUCO est Burkinabè, je suis Burkinabè, si je laisse ce sucre pour prendre le sucre d’ailleurs, comment on va payer ceux qui travaillent dans la société ? La moindre des choses c’est de cultiver le patriotisme », dit-il.

Appel aux commerçants
Le ministre en charge du commerce, Serges Poda, a indiqué que l’approvisionnement des grossistes en sucre SN-SOSUCO a eu lieu fin janvier 2025. Il a invité les grossistes, les demi-grossistes et les détaillants à procéder à la mise en vente de la production du sucre SN-SOSUCO en leur possession. « Les habitudes anciennes et actuelles et la rétention de stock pour créer une pression sur les prix pour des raisons de spéculation doivent être bannies », a-t-il martelé.
Toutefois, le gouvernement prend l’engagement de continuer avec les points de vente du sucre de la SN-SOSUCO « et au-delà, d’autres produits qualifiés de grande consommation pour soulager le consommateur burkinabè ».Le stock de sucre vendu par l’Etat burkinabè est la première production de la SN SOSUCO en tant qu’entité reprise par l’Etat .