La question du développement se pose toujours avec acuité dans nos pays. C’est dans cette dynamique que l’ONG Pull for progress a vu le jour pour apporter sa contribution à la résolution des problèmes de développement. Crée en 2016, elle adopte une stratégie de développement endogène. Elle s’intéresse à la santé communautaire, à l’environnement, à l’agriculture, à l’éducation, au parrainage d’enfants, aux questions du genre ainsi qu’aux personnes vulnérables. Libre info vous amène à la découverte de cette ONG.
Par Etienne Doly
Pull for progress est une ONG regroupant des spécialistes de divers domaines comme des médecins, des juristes, des spécialistes du genre et de l’éducation, des humanitaires… Elle se positionne comme une organisation transfrontalière car regroupant des burkinabè, des américains. Ces acteurs partagent en commun, engagement pour le développement de l’Afrique et particulièrement du Burkina Faso. Pousser les communautés vers le développement, c’est le but premier de Pull for progress.
L’ONG détermine les priorités de développement des communautés en partant des problèmes basiques de la société. Pour ce faire, elle mène des recherches actions avec les populations à la base pour identifier les déterminants de ces problèmes. « Nous avons un département de recherche et évaluation qui fait des recherches actions et essaie de se poser les questions sur les problèmes de nos sociétés. ce département se charge aussi d’évaluer les interventions de santé publique que nous menons », explique Dr Moumini Niaoné , le directeur exécutif de l’ONG Pull for progress.
Le développement d’une communauté ne peut se réaliser sans ses fils et ses filles. C’est pourquoi, l’ONG intègre les communautés dans les différentes initiatives de développement. « La solution des problèmes des communautés se fera avec les communautés ou ne se fera pas, parce que les communautés ont une profonde connaissance de leur situation », insiste Dr Niaoné. Pour lui, les différentes communautés ont des richesses endogènes nécessaires pour amorcer le développement. Pour les exploiter, il suffit d’amener cette communauté à prendre conscience de l’existence de ces richesses cachées afin d’en tirer profit. Les communautés ont parfois des « ressources insoupçonnées qui peuvent être mises à contribution dans la résolution de leurs problèmes », assure le Dr Niaoné. Tout est donc une question d’organisation. Il faut amener les communautés à identifier leurs problèmes et trouver des stratégies pour les solutionner.
Pull for progress œuvre dans la promotion de la santé. L’ONG met en place « des clubs de santé communautaires » dans ses zones d’intervention. Ces clubs sont constitués par les membres des localités concernées. « Nous menons nos activités à travers les communautés, avec les communautés, pour les communautés » ,précise Dr Niaoné. Selon le directeur exécutif de l’ONG, la santé n’est pas seulement une question de médecins mais elle « doit être une approche multisectorielles ; une approche transdisciplinaires avec des acteurs de différents domaines ». Pull for progress intervient principalement dans trois régions du Burkina. Il s’agit des régions du Centre-Est, des Hauts Bassins et du Centre. Dans le Centre-Est, elle intervient dans la province du Boulgou, commune de Boussouma, où des clubs de santé sont mis en place. A Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, l’ONG contribue à la prise en charge sanitaire des enfants en situation de rue et des déplacés internes. Elle a contribué à la riposte contre la pandémie de covid-19 en mobilisant près de deux mille volontaires pour accompagner le Centre d’appel du CORUS dans le cadre de la sensibilisation. Elle œuvre aussi dans l’éducation à travers le parrainage d’enfants. Elle s’inscrit également dans la protection de l’environnement pour garantir un cadre de vie sain aux populations.
Pull for progress travaille en partenariat avec le ministère de l’Action sociale, le ministère de la Santé, l’Unicef, le Corus et bien d’autres structures. Il y a également l’ambassade des États-Unis et d’autres structures américaines.
Dr Niaoné est convaincu que nos problèmes de santé sont essentiellement liés à nos comportements. « Accepter ou ne pas accepter aller se faire vacciner, c’est comportemental ; refuser ou accepter de dormir sous une moustiquaire, c’est comportemental », relève-t-il en ajoutant que « nos comportements sont responsables d’environ 30 à 40 % des causes de mortalité ». Il est donc nécessaire d’adopter de « bonnes pratiques comportementales, pour améliorer la santé des populations ».C’est ainsi que l’ONG se donne pour mission, la sensibilisation des communautés à travers les clubs de santé communautaires. Les problèmes de santé ne sont pas nécessairement liés au manque de ressources financières. A écouter le directeur exécutif de l’ONG, « le problème est d’abord social, organisationnel et de renforcement de capacités des populations».
Selon Dr Moumini Niaoné, Pull for progress envisage se positionner comme une ONG internationale. Elle compte s’implanter dans d’autres pays de la sous-région comme le Mali, le Benin… et hors du continent africain. Pull for progress lance un appel au partenariat avec toutes les bonnes volontés qui partagent sa vision afin d’améliorer sa stratégie d’intervention.