96% des femmes connaissent au moins une méthode contraceptive quelconque au Burkina, selon une enquête démographique et de santé de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) réalisée en 2021 et publiée en août 2023.
Par Daouda Kiekieta
La connaissance et l’utilisation des méthodes contraceptives chez les femmes continuent de croître au fil des années. En 2021, 96 % des femmes connaissaient au moins une méthode contraceptive quelconque, selon une enquête de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).
Parmi ces femmes dont l’âge est compris entre 15 et 49 ans, 30% utilisent actuellement une méthode contraceptive dont 28 % ont recours à une méthode moderne contre 2 % pour une méthode traditionnelle.
Ces chiffres montrent une tendance haussière de la prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union depuis 1993. Le pourcentage d’utilisatrices de méthodes modernes étant passé à 9 % en 2003, puis à 15 % en 2010 pour atteindre 32 % en 2021.
Dans la même période, la comparaison des résultats des différentes enquêtes met en évidence une diminution de l’utilisation de méthodes traditionnelles par les femmes en union, la prévalence étant passée de respectivement 21 % à 7 % puis à 5 % pour s’établir à 2 % en 2021.
Selon l’enquête de 2021, les femmes de 15 ans à 49 ans utilisent essentiellement cinq méthodes. Il s’agit des implants (13 %), des injectables (7 %), du condom masculin (4 %), de la pilule (3 %) et du DIU (dispositif intra-utérin, ou stérilet) (2 %).
Toujours selon l’enquête, la décision concernant la planification familiale vient du mari ou du partenaire dans les 41 % des cas et 32 % des cas par les femmes elles-mêmes.
En outre, la prévalence contraceptive augmente avec le niveau d’instruction. Elle passe de 31 % parmi les femmes sans niveau d’instruction à 39 % parmi celles ayant le niveau primaire et à 42 % parmi celles ayant le niveau secondaire ou plus.
